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Le satellite Ibex en orbite (vue d'artiste). Crédit Nasa
Le satellite Ibex (Interstellar Boundary Explorer Mission), dont il n'existe encore aucun équivalent actuellement en orbite, a été lancé dimanche 19 octobre 2008 à 17 h 45 TU par une fuséefusée aéroportée PegasusPegasus larguée depuis Stargazer, un Lockheed triréacteur volant au-dessus du Pacifique sud. Après une ascension d'étant parfaitement déroulée selon le planning prévu, Ibex s'est placé sur une orbite circulaire provisoire de 96 km.
D'une masse totale de 462 kgkg, ce qui inclut moteur de manœuvre et carburant, la sonde a ensuite été hissée sur son orbite définitive, dont l'apogée culmine à 322.000 km de la Terre.
Intégration d'Ibex à son étage propulseur. Crédit Nasa
Pour toute instrumentation, Ibex emporte deux détecteurs de particules à haute énergie, de 10 eV à 2 keV pour IBEX-Lo, et de 300 eV à 6 keV pour IBEX-Hi. Ils détecteront les particules provenant de deux sources principales : les ceintures de radiations qui entourent notre planète et la vaste zone de turbulences où le vent solairevent solaire heurte de plein fouet les particules interstellaires provenant des autres étoilesétoiles de notre galaxiegalaxie.
Depuis sa position au-delà des ceintures de radiations, Ibex pourra tourner ses détecteurs vers les confins du système solairesystème solaire et ne recevoir que les particules qui en proviennent. Il sera enfin possible de cartographier cette région encore très mal connue, qui n'a été jusqu'ici explorée qu'à deux reprises par les sondes Voyager 1Voyager 1 et 2, lancées en 1977.
La mission d'Ibex est d'étudier la frontière de notre système solaire et nous aider à comprendre comment ce bouclier protège la vie sur Terre et les astronautes dans l'espace contre les rayonnements provenant de l'espace interstellaire. Crédit Nasa
« Les régions frontalières de l'espace interstellaire, souvent considérées comme étant la limite du système solaire, sont essentielles car elles nous protègent de la plupart des rayons galactiques les plus dangereux », explique David McComas, responsable scientifique de la mission et directeur de la division science spatiale et ingénierie du Southwest Research Institute à San Antonio (Texas).
Au moins deux années d'observations
Ibex se présente sous une forme monolithique de section hexagonale, de 58 cm de long sur 91,5 cm de section pour une masse de 80 kg, à laquelle il faut ajouter 27 kg de propergolspropergols (hydrazinehydrazine). La charge utile représente 26 kg. L'injection sur son orbite définitive se fait au moyen d'un étage de propulsion à carburant solidesolide de 462 kg.
Détecteur IBEX-Lox. Crédit Nasa
Les communications sont assurées via deux antennes paraboliques (transmission et réceptionréception) offrant des liaisons à 320 kbps avec le sol, et 2 kbps avec les satellites de communications TDRSS en orbite géosynchroneorbite géosynchrone. Il est alimenté par un jeu de panneaux solaires lui fournissant 116 wattswatts de puissance.
La duréedurée de vie d'Ibex, prévue pour 2 années, pourra cependant être prolongée en fonction de l'état du vaisseau et du carburant disponible à bord.