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Le satellite Milstar de la défense américaine
Robert Dickman, adjoint pour l'espace militaire au bureau du sous-secrétaire de l'Air Force, a observé que le spatial a dépassé son rôle traditionnel d'augmentation de la puissance militaire (Force Enhancement) et est devenu vecteur de force (Force Enablers). " On ne peut plus se battre sans l'espace " a-t-il ajouté. Liberté pour l'Irak a été la première guerre où les opérations spatiales ont été sur un pied d'égalité avec les opérations aériennes au Centcom, le centre de commande opérationnel américains.
Dickman a cependant ajouté que même si on ne peut plus mener de guerre sans l'espace, le segment spatial à lui tout seul ne fait pas gagner une guerre. La guerre du Golfe II a été l'occasion d'une autre grande première : le brouillage du système GPSGPS. Même si le brouillage tenté par les irakiens a été totalement inutile car les missiles une fois brouillés passaient en mode inertiel, ce fut le premier acte de guerre spatiale. Le signal GPS est très faible et donc très sensible aux interférences locales. Les Américains ont déjà prévu d'y remédier. Les nouveaux satellites GPS Block III, qu'ils enverront en 2012, émettront un signal beaucoup plus puissant et ne pourront être brouillés que par des antennes très puissantes et sophistiquées. Le segment spatial a aussi joué un rôle au niveau prévision météorologiqueprévision météorologique (constellationconstellation DMSP - Defense Meteorological Support Program), au niveau des communications (constellations Milstar et DSCS - Defense Satellite Communications System) et au niveau ISR - Renseignement, Surveillance et Reconnaissance (constellations d'écoute, d'imagerie optique et radar et alerte avancée détectant les tirs de missiles).