au sommaire
La vie d'une sonde interplanétaire est ingrate, faite de longues années de silence pour quelques jours de notoriété. Prenez le cas de StardustStardust : saviez-vous que cette sonde américaine a quitté notre planète il y a déjà douze ans ? En janvier 2004 elle est brusquement devenue célèbre en capturant des échantillons de poussière de la comète Wild 2 grâce à un collecteur en aérogel. Puis tout le monde ou presque a oublié la mission jusqu'en janvier 2006, lorsque Stardust a largué sur Terre une capsule contenant ces fameux échantillons dans lesquels on a retrouvé de la glycine, un acide aminéacide aminé fondamental sur notre planète, puisqu'il fait partie des briques dont sont fabriquées les protéinesprotéines des organismes vivants.
On croyait la mission définitivement terminée, mais c'est mal connaître la Nasa qui a pris la bonne habitude de recyclerrecycler ses vieux vaisseaux. Et voilà Stardust, toujours parfaitement opérationnelle, qui se voit confier une autre mission ambitieuse : survoler de près la comète Tempel 1.
Une rencontre pleine de promesses
Si les astronomesastronomes sont très impatients de connaître le résultat du survolsurvol rapproché (moins de 200 kilomètres) de la comète par la sonde (rebaptisée pour l'occasion Stardust-Next), ce n'est pas seulement parce qu'elle aura lieu amoureusement à l'occasion de la Saint-Valentin, le 14 février prochain. Mais c'est surtout parce que Tempel 1 est une vieille connaissance. En juillet 2005, elle avait été atteinte par l'impacteur de la mission Deep Impact, une sonde qui elle aussi a été recyclée depuis, puisqu'elle a récemment survolé la comète Hartley 2 sous le nom d'Epoxi. On vous disait bien que la NasaNasa fait ses meilleures soupes dans les vieilles marmites...
Les astronomes ont donc très envie de voir à quoi ressemble exactement le cratère artificiel qu'ils ont créé à la surface de Tempel 1 il y a un peu plus de cinq ans. Prise dans un regain d'activité cométaire inattendu, Deep ImpactDeep Impact avait alors eu le plus grand mal à fournir des images nettes du cratère. Ce sera également l'occasion de repérer d'éventuels changements à la surface de la comète qui a eu le temps de parcourir une orbiteorbite complète autour du SoleilSoleil.
Reste quelques incertitudes liées au peu de carburant dont dispose encore la sonde et au fait que ses caméras n'ont pas encore pu détecter la comète (trop faible), une étape indispensable pour naviguer avec précision vers la cible. La Nasa reste toutefois confiante et en attendant ce rendez-vous galant, chacun peut suivre sur le site de Stardust-Next l'avancée de la mission.