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Boeing et Bigelow Aerospace ont annoncé vouloir développer une capsule habitable pour des vols commerciaux et de tourisme spatial. A suivre donc. Crédit Boeing
Baptisé CST-100, l'engin présenté par Boeing sera plus grand que les capsules ApolloApollo mais plus petit qu'OrionOrion, le véhicule de secours pour l'ISSISS que développe actuellement Lockheed Martin pour le compte de la Nasa. Il sera compatible avec les lanceurs américains Atlas-5, DeltaDelta-4 et Falcon-9 et pourra transporter 7 personnes en orbite basse (typiquement 300 à 500 kilomètres). Le premier vol d'essai habité pourrait être réalisé en 2014 en vue d'une mise en service en 2015.
Si Boeing vise les contrats gouvernementaux de la Nasa, Bigelow Aerospace en a besoin pour acheminer ses clients vers sa future station spatialestation spatiale faite de structures gonflables que la firme US projette de lancer dans l'espace vers 2015. Deux démonstrateursdémonstrateurs ont d'ores et déjà volé. Inhabitées, ces structures gonflables ont démontré leurs aptitudes à résister au milieu spatial.
Des fusées sous la capsule
Pour limiter les coûts et accélérer le développement, Boeing utilisera une architecture simple à partir de systèmes et de technologies disponibles sur étagères. Cependant, son projet diffère d'Orion sur un point : Boeing ne prévoit pas d'utiliser de tour d’éjection. Il opte pour un système de sauvetage de type pousseur, jamais utilisé aujourd'hui et que pourrait également adopter SpaceXSpaceX pour la version habitable de sa capsule Dragon, si ce projet aboutit. Pour l'industriel de Seattle, cette solution s'avère plus efficace que la traditionnelle tour d'éjection utilisée par le spatial américain depuis la fin des années 1950. Utilisée de façon rudimentaire sur les capsules Mercury puis en version plus aboutie sur le programme Apollo, la tour d'éjection est toujours en service en Russie sur les capsules SoyouzSoyouz. Les Chinois ont adopté cette technologie pour leur vaisseau Shenzhou.
L'idée de Boeing est d'ajouter un petit module sous la capsule elle-même, qui contiendrait le système de secours et aussi des réservoirs d'ergols. Le dispositif serait également utilisé pour manœuvrer dans l'espace voire rehausser l'orbite d'une station. Reste que cette configuration pose un problème de sécurité, comme l'a montré l'explosion d'un réservoir d'oxygène d'Apollo 13. En effet, si les tours d'éjection sont larguées dès que l'équipage n'en a plus besoin (environ 60 km d'altitude), le concept de Boeing impose que la capsule vole avec des réservoirs contenant des éléments extrêmement explosifs pendant toute la duréedurée de la mission !