Comme tout le monde le sait, les astronautes d’Apollo 11 n’ont jamais débarqué sur la Lune mais les cosmonautes de Mars 500 ont bel et bien débarqué sur Mars au début de l’année 2011. À moins qu’il ne s’agisse du contraire… Voici en tout cas quelques photos qui semblent accréditer la thèse qu’un groupe d’exobiologistes a exploré une portion de la Planète rouge.

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    On se souvient du débarquement fictif sur Mars effectué au début de l'année 2011 par des cosmonautes russes, chinois et européens à l'occasion de la mission Mars 500. Peu de temps après, l'astronaute Buzz AldrinBuzz Aldrin, qui lui est vraiment allé sur la Lune, était vu aux commandes du LHC. Aldrin fait partie des rares humains à avoir exploré un autre monde lors du programme ApolloApollo. L'exploration lunaire humaine s'est terminée avec Apollo 17, avec notamment la découverte d'un mystérieux sol orange par le géologuegéologue Harrison Schmitt.

    Si l'on en croit quelques photos révélées par le site astrobio.net, une femme a bel et bien... marché sur Mars il y a quelques mois avec des collègues exobiologistes. Il s'agirait de la géologue Margarita Marinova, qui a étudié l'astronautique au MIT et la planétologie au Caltech.

    Margarita Marinova semble occupée à forer dans le sol martien. © Jon Rask

    Margarita Marinova semble occupée à forer dans le sol martien. © Jon Rask

    Sur la photo ci-dessus, on la voit forer dans le sol jusqu'à 1 mètre 50 de profondeur. Une telle opération, avec récolte d'échantillons de roches encore présentes sur la mèche de la foreuse, permet de sonder l'histoire du sol martien et de ses dépôts successifs.

    Surtout, s'il existe encore de la vie ou si elle a existé sur Mars il y a des milliards d'années avant de ne plus laisser que des fossilesfossiles, on doit s'attendre à ce qu'elle ait migré en profondeur pour se protéger des ultraviolets. L'utilisation de la foreuse semble simple mais la planétologiste s'est heurtée à de nombreux problèmes causés par la taille des gants de sa combinaison martienne.

    Margarita Marinova semble ici mesurer la radioactivité du sol martien à l'aide d'un compteur Geiger. © Jon Rask

    Margarita Marinova semble ici mesurer la radioactivité du sol martien à l'aide d'un compteur Geiger. © Jon Rask

    Sur cette autre photo, la chercheuse mesure la radioactivitéradioactivité ambiante à l'aide d'un compteur Geiger. Là encore, la tâche n'est pas aisée lorsqu'il s'agit d'appuyer sur des boutons ou de les tourner avec les gants de la combinaison.

    Une expédition martienne bien terrestre

    Bien sûr, tout cela ne s'est pas passé sur Mars... Il s'agissait de tests d'une combinaison martienne réalisés en AntarctiqueAntarctique, plus précisément sur l'île de Marambio, aussi connue sous le nom de Seymore Island, près de la pointe de la péninsulepéninsule de Palmer (64° 14' de latitudelatitude sud, 56° 43' de longitudelongitude ouest). Margarita Marinova et ses collègues ont profité d'une proposition du gouvernement argentin pour se rendre pendant le mois de mars sur cette base aérienne où vivent de 20 à 150 personnes pendant l'année.

    Margarita Marinova en train de récolter des échantillons du sol de l'île de Marambio, au large de la péninsule de Palmer en Antarctique, qu'elle introduit avec une truelle dans un tube Falcon. © Jon Rask

    Margarita Marinova en train de récolter des échantillons du sol de l'île de Marambio, au large de la péninsule de Palmer en Antarctique, qu'elle introduit avec une truelle dans un tube Falcon. © Jon Rask

    Mettre la combinaison spatiale est déjà en soi une procédure complexe. Il faut tout d'abord mettre une couche de sous-vêtements chauds. Ensuite viennent les chaussettes, gants et vestes chauffés à l'électricité. Puis il y a les tubes en caoutchouccaoutchouc qui descendent des jambes du pantalon pour aider à la circulation d'airair dans la moitié inférieure de la combinaison.

    Ensuite vient combinaison elle-même avec ses joints. On peut alors vérifier que la pressurisation est correcte et que tout fonctionne bien. L'alimentation en électricité est assurée par la batterie de 12 V et une source de réserve pouvant fonctionner 20 minutes est située dans le sac à dosdos de la combinaison.

    La vraie image montrant Margarita Marinova en train de tester un scaphandre pour une future mission martienne sur l'île de Marambio, au large de la péninsule de Palmer, en Antarctique. © Jon Rask

    La vraie image montrant Margarita Marinova en train de tester un scaphandre pour une future mission martienne sur l'île de Marambio, au large de la péninsule de Palmer, en Antarctique. © Jon Rask

    En plus des tests sur la combinaison elle-même, d'autres ont consisté à simuler une véritable exploration géologique du sol martien avec, par exemple, la collecte d'échantillons dans des tubes Falcon. Il s'agit de tubes à essaitubes à essai utilisés en biologie pour faire de la culture cellulaire ou de la microbiologie. Souvent en polypropylènepolypropylène, parfois en polystyrènepolystyrène, ils sont vendus stériles et sont résistants à la centrifugation et aux basses températures (jusqu'a -80 °C).

    Margarita Marinova débarassée de son scaphandre sur l'île de Marambio. © Jon Rask

    Margarita Marinova débarassée de son scaphandre sur l'île de Marambio. © Jon Rask

    Margarita Marinova est d'origine bulgare et, enfant, elle a été marquée par l'histoire de ses parents qui ont eu l'occasion de rencontrer Youri Gagarine. Depuis, elle rêve de devenir astronaute et de marcher un jour sur Mars. Nul doute que cette simulation, qui n'était pas la première pour cette planétologue étudiant l'évolution de la cratérisation sur Mars, a été vécue particulièrement intensément.