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L'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne vient de confier à l'industriel Astrium une étude portant sur le développement d'un atterrisseur lunaire et d'un rover. L'étape suivante sera la constructionconstruction des deux engins. Elle est du ressort des ministres en charge des affaires spatiales des Etats membres de l'Esa qui se réuniront lors de la Session du Conseil de l'agence européenne, prévue fin 2012.
Avec ce contrat, l'Europe s'aventure dans l'exploration planétaire de surface qui pourrait déboucher sur un programme d'exploration lunaire habité. En se posant sur TitanTitan, Huygens avait ouvert la voie en 2005, suivie depuis par Rosetta, qui larguera un lander sur une comète en 2014 et ExoMars qui gambadera sur Mars en 2019.
Cependant, les capacités européennes dans ce domaine sont limitées aux compétences acquises dans le cadre de programmes exploratoires, comme Euromoon 2000 ou les initiatives Next. Le terrain a certes été défriché mais l'Europe doit apprendre à se poser sur la Lune. Astrium est bien placée, notamment pour sa réalisation du vaisseau Jules Verne, le véhicule de transfert automatique (ATV), qui s'est amarré de façon autonome à la Station spatiale en avril 2008.
L'étude confiée à Astrium porteporte notamment sur la démonstration d'un atterrissage de précision, avec évitement d'obstacle. Une telle manœuvre n'a jamais été tentée par l'Esa. C'est tout de même ce qu'a réussi l'ATV en orbiteorbite terrestre, en utilisant des capteurscapteurs optiques et un système de navigation optique basé sur la technologie de vidéomètres développée en Europe. Ces technologies seront adaptées à l'atterrisseur lunaire de façon à réaliser un système capable d'assurer un atterrissage automatique alliant douceur et précision. Les autres aspects de l'étude couvrent les tests des composants du moteur et des capteurs de navigation, ce qui impose de recréer un environnement lunaire réaliste.
Ombre et lumière lunaires
« Les capacités de l'ATV ont démontré les compétences et l'expérience d'Astrium en matièrematière de procédures automatiques d'atterrissage, de rendez-vous et d'accostage. Le concept de cette nouvelle étude est basée sur les technologies de l'ATV et ce savoir-faire va nous permettre de développer de nouvelles technologies sans lesquelles nous ne pourrions pas envisager de poser un véhicule robotisé sur la Lune », a déclaré le Dr. Michael Menking, directeur des systèmes orbitaux et de l'exploration spatiale chez Astrium.
Le site d'alunissage n'est évidemment pas encore choisi. On sait juste que l'atterrisseur se posera à proximité du pôle Sud, une région où des cratères pourraient abriter de l'eau à l'état de glace et des pics de lumièrelumière éternels, ce qui en ferait des sites privilégiés pour d'hypothétiques bases habitées. Une fois posé, le rover lunaire quittera le module d'atterrissage et commencera son exploration. Dans le même temps, une série d'instruments stationnaires commencera à enregistrer des données expérimentales.