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La Station Spatiale Internationale. Crédit Nasa
Alors que des ventsvents violents balayaient Cap Canaveral, en Floride, et que l'annonce d'une tempête tropicaletempête tropicale n'avait rien pour rassurer les responsables de la mission STS-126, décision était prise de détourner EndeavourEndeavour vers la piste de la base d'Edwards, en Californie.
Endeavour, vue depuis la station. Cliquer pour agrandir. Crédit Nasa
A 20 h 19 TU (temps universel), les moteurs de la navette étaient mis à feu durant 174 secondes, provoquant une décélération de 328 km/heure, suffisante pour que le vaisseau de près de 100 tonnes décroche de son orbite et entame son plongeon vers l'atmosphèreatmosphère. Après une traversée sans incident, Endeavour se posait enfin à 21 h 25 TU sur la piste n°4 d'Edwards, clôturant ainsi cette 124ème mission d'une navette spatiale américaine (la numérotation des missions suit leurs désignations et pas les dates des lancements, voilà pourquoi la STS-126 n'est pas la 126ième).
La Terre, vue cette fois depuis le modula japonais Kibo. En avant-plan, l'astronaute Donald Pettit, spécialiste de mission. Cliquer pour agrandir. Crédit Nasa
Le dernier retour d'un équipage spatial à Edwards remonte au 22 juin 2007, à bord de la navette Atlantis après avoir livré deux nouveaux segments de poutrepoutre à la Station Spatiale Internationale. Bien que présentant toutes les garanties de sécurité voulues, la NasaNasa n'utilise cette base militaire qu'en tout dernier recours, car le rapatriement du lourd véhicule spatial à Cap Canaveral prend environ une semaine et entraîne une dépense supplémentaire d'environ deux millions de dollars.
Une mission fructueuse
Entretien et aménagements de la station, tels étaient l'objectif de cette mission STS-126, qui constituera un tournant dans l'histoire de l'astronautiqueastronautique. Car outre le fait de donner tout son potentiel à la vaste constructionconstruction orbitaleorbitale en réglant le problème d'une paire de panneaux solaires défaillants, l'équipage a aussi porté sa capacité d'accueil à six hommes et ouvert pleinement la voie aux possibilités d'exploitation scientifique qui en justifient l'existence.
Vue imprenable sur la Planète bleue. Cliquer pour agrandir. Crédit Nasa
Avec deux hommes seulement, puis trois à bord, le temps de travail à consacrer aux expériences restait parcimonieusement compté. Les astronautesastronautes se consacraient jusque-là essentiellement à l'entretien et la maintenance de la station elle-même, tandis que les espaces de travail scientifique, et surtout les grands laboratoires européen Colombus et japonais Kibo demeuraient désespérément inexploités, ou peu s'en faut.
Désormais, six occupants prendront bientôt place dans l'ISS, permettant d'entreprendre des programmes de recherches bien plus ambitieux et plus soutenus que jusqu'à présent.
Les modules japonais Kibo (à gauche) et européen Colombus (à droite) bientôt occupés en permanence. Cliquer pour agrandir. Crédit Nasa
La prochaine mission, prévue pour le 12 février 2009, verra la navette DiscoveryDiscovery délivrer le dernier segment de poutre (P6) permettant d'installer la quatrième paire de panneaux solaires, puis le 25 mars, un vaisseau SoyouzSoyouz s'envolera de BaïkonourBaïkonour contenant une partie de l'équipage d'Expédition 19, suivi le 25 mai d'un second Soyouz avec à son bord le cosmonautecosmonaute russe Roman Romanenko et de l'astronaute Robert Thirsk de l'Agence spatiale canadienneAgence spatiale canadienne, ainsi que l'astronaute belge de l'ESAESA Frank De Winne, qui deviendra le premier commandant européen de l'ISS pour une duréedurée de six mois.