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De l'eau a coulé sur Mars et la vie aurait pu y exister, selon la Nasa
Un panorama exceptionnel en couleur de l'escarpement rocheux observé par Opportunity.
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Les premières déclarations de Ed Weiler, administrateur adjoint de la NASA, ont été les suivantes : « OpportunityOpportunity a atterri dans une région martienne où l'eau liquide a autrefois trempé la surface. De plus, ce secteur aurait été un bon environnement habitable. »
Cette découverte est donc bien significative ! Weiler a par ailleurs salué « le saut gigantesque » que cette nouvelle découverte apporte à la connaissance du monde martien. Steve Squyres, responsable scientifique principal des robotsrobots de l'Université de Cornell, a pris la parole par la suite : « L'eau liquide a coulé autrefois sur ces rochers. Elle a changé leur texturetexture et leur chimie ». Le Professeur Squyres a détaillé les "indices" qui ont amené les scientifiques à faire cette découverte d'envergure.
Un rover type MER (Opportunity ou spirit, les 2 rovers sont les mêmes). Crédits : JPL/NASA
La mission des robots géologuesgéologues de la NASA est de prouver l'écoulement passé de l'eau liquide dans les sites d'atterrissage où ils ont atterri. La présence de cette eau liquide a peut-être permis jadis l'épanouissement de la vie sur Mars. « Aujourd'hui nous avons une preuve forte pour une réponse passionnante : Oui », « Oui, la planète rouge a été plus accueillante et propice à la vie dans le passé » a déclaré par la suite James Garvin, scientifique principal de la NASA pour la Lune et Mars.
Opportunity ne manquera pas de travail, le prochain objectif du robot est de savoir notamment si Meridiani Planum était "trempée" par une mer salée ou bien par un lac d'eau.
Le roverrover a détecté une très forte concentration en soufresoufre grâce à son spectromètrespectromètre APXS en analysant les roches. « La forme chimique de ce soufre a l'airair d'être dans le magnésiummagnésium, le ferfer ou les autres sels de sulfate » a informé Benton Clark de Lockheed Martin Space Systems. « Les éléments qui peuvent former du chlorure ou même des sels de bromure ont été aussi détectés ». Les roches riches en ces sels sont souvent d'origine aqueuse sur Terre, il est fort possible qu'il en soit de même sur Mars. Les photographiesphotographies microscopiques de la surface du rocher El Capitan ont d'autre part montré des formes géométriques qui semblent caractéristiques de la cristallisation de minérauxminéraux salés évaporitesévaporites.
Le rocher "El Capitan" vu par Opportunity en fausses couleurs (filtres rouge-gris-bleu). Crédits : NASA/JPL
La morphologiemorphologie des roches a également permis aux scientifiques de conforter leur hypothèse. Les petites sphères qui ont intrigué les scientifiques pourraient être formées suite à l'accumulation de minéraux dans la roche poreuse. Quelques unes de ces petites billes ont en effet été détectées à l'intérieur même du rocher El Capitan. Cependant, les autres hypothèses pouvant expliquer leur formation ne sont pas exclues pour autant. Elles pourraient en effet très bien s'être formées à cause d'un impact météoritique ou d'un événement volcanique.
Des perles martiennes intrigantes. Crédits : NASA/JPL
L'objectif d'Opportunity est maintenant d'affirmer cette grande découverte par d'autres observations encore plus pointues. L'aventure martienne a porté ses fruits pour le second robot de la NASA. Une page de l'histoire de l'exploration de Mars vient d'être écrite, mais le livre est toujours ouvert et la plume prête à en écrire la suite !