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Un an après son vol inaugural, en février 2012, le petit lanceurpetit lanceur Vega doit confirmer ce succès qui avait tout de même agréablement surpris les « italo-sceptiques » (il est principalement développé par l'Italie). Un deuxième tir est prévu début mai avec le lancement de trois satellites, dont Proba-V de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne.
Pour ce vol, VegaVega utilisera pour la première fois l'interface adaptateur Vespa (pour VEga Secondary Payload Adapter), qui permet d'emporter plusieurs satellites. Les satellites VNREDSat-1 (120 kgkg) et ESTCube-1 (1,4 kg) seront logés à l'intérieur de l'adaptateur. Proba-V, placé sur le dessus, sera le premier satellite séparé sur orbite. Avec une masse de 160 kg, Proba-V est le plus lourd des trois satellites, qui totalisent ensemble une masse de 281,4 kg, alors que celle de l'adaptateur Vespa n'est que de 250 kg.
Sur cette photo, le satellite Proba-V est en cours d’assemblage à Qinetiq Space, en Belgique. © S. Corvaja, Esa
Trois satellites à lancer par Vega
Proba-V (V pour Végétation) est un satellite de l'Esa dont la mission principale est de prendre la suite de l'instrument Végétation, embarqué sur les satellites Spot-4 et Spot-5. Il sera placé sur une orbite héliosynchronehéliosynchrone à une altitude de 820 km. Fabriqué par la société Qinetiq, il surveillera la croissance mondiale de la végétation depuis son orbite héliosynchrone polaire. Ce satellite fait partie du programme général de technologie de soutienprogramme général de technologie de soutien de l'Esa. Le premier Proba a été lancé en octobre 2001, Proba-2 en septembre 2009 et la mission Proba-3, constituée de deux satellites pour démontrer et tester le vol en formation, le sera en 2015, voire 2016.
VNREDSat-1, un satellite d'observation de la Terre, est construit par Astrium pour le compte de l'Académie des sciences et de technologie du Vietnam. Pour le gouvernement de ce pays, l'objectif du satellite est de mieux surveiller les effets du changement climatiquechangement climatique, de prévoir et prendre les mesures nécessaires pour empêcher les catastrophes naturellescatastrophes naturelles, mais aussi d'optimiser la gestion des ressources naturelles du pays.
Quant à ESTCube-1, il s'agit du premier satellite estonien. De forme cubique avec des côtés de dix centimètres environ, il est construit par différentes universités et académies, avec l'aide de l'agence spatiale allemandeagence spatiale allemande. Il aura pour mission de tester le principe d'une technologie de propulsion innovante, appelée voile solaire électrique. Comme les voiles solaires déjà expérimentées, elle serait poussée par les particules chargées émises depuis le Soleil, c'est-à-dire le vent solaire, à la différence que la voile ne serait pas matérielle mais constituée d'un champ électrique généré par de très longues tiges.
Premier lancement de Vega, en Guyane, le 13 février 2012. Le deuxième sera suivi de près par les opérateurs de lancement. Dans le secteur spatial, où règne une concurrence acharnée, l'image de marque d'un nouveau programme joue un grand rôle sur son futur succès commercial. © S. Corvaja, Esa
Vega, un lanceur flexible
Si la mission de référence de Vega consiste à lancer un satellite de 1.500 kg à une altitude de 700 km, la masse des charges utiles peut varier selon l'orbite et l'altitude. Il peut donc répondre à différents types de missions dans des domaines scientifiques et technologiques variés, tels que l'observation de la Terreobservation de la Terre ou des missions militaires. Seulement, avant de commercialiser Vega, il faut s'assurer de sa fiabilité et démontrer la grande variété des missions qu'il peut réaliser. D'où le programme d'accompagnement Verta, qui finance les cinq premiers vols ainsi qu'une amélioration des performances du lanceur.
Ce deuxième lancement est très différent du premier vol. Pour cette mission, le lanceur vise une orbite synchronisée avec le Soleil, avec un changement de plan entre les deux charges utiles principales, et donc des zones de retombée des étages différentes. Par rapport au premier tir, la trajectoire est également différente et sera soumise à d'autres contraintes. Enfin, la désorbitation active de l'étage supérieur Avum et l'utilisation d'un nouveau programme de vol sont prévues.