au sommaire
Le 5 avril 2009, un lanceur nord-coréen Unhla-2, filmé par la télévision nationale, s'élance de son pas de tir situé près du village de Pongdong-Ni, au nord du pays. © KRT
La Corée du Nord prépare le tir de son lanceur Taepodong-2, probablement entre le 12 et le 14 avril. La fuséefusée partira de la base de Tongchang-ri, au nord du pays et la trajectoire devrait lui faire survoler l'Indonésie et les Philippines. L'engin ne devrait donc pas passer au-dessus du Japon, lequel a menacé de détruire la fusée si elle s'approchait trop près de l'archipelarchipel nippon. Dans un communiqué de l'agence de presse officielle KCNA, la Corée du Nord fait savoir qu'il s'agirait là d'un « acte de guerre ».
Il est vrai que les voisins du pays de Kim Jong-un, ainsi que les États-Unis, considèrent ce tir comme l'essai d'un missile intercontinental alors qu'il est présenté officiellement comme le lancement d'un satellite environnemental destiné à la surveillance des terres cultivées du pays et à l'étude de la météorologie. La Corée du Nord prétend posséder l'arme atomique et a toujours affirmé avoir procédé à deux essais nucléaires souterrains le 6 octobre 2006 et le 25 mai 2009.
Les lancements nord-coréens. Surmonté d'un troisième étage, le missile Taepodong-2 prend le nom de Unhla-2. Le tir, qui devrait avoir lieu entre le 12 et le 14 avril, devrait éviter à l'engin de survoler le Japon. © Idé
Du missile Taepodong à la fusée, il n'y a qu'un étage en plus
Le premier tir spatial nord-coréen remonte à 1998. Le lanceur était alors directement dérivé du missile à longue portée Taepodong-1. Il s'agissait déjà de lancer un satellite mais seule la Corée du Nord a conclu à une satellisation réussie. Plusieurs lancements ont été effectués depuis, en 2006, 2008 et 2009, tous considérés comme des essais de missiles intercontinentaux.
Le Taepodong-2 comporte deux étages qui peuvent être surmontés d'un troisième pour la mise en orbite d'un satellite. En 2009, le lanceur, également baptisé Unha-2, portait le satellite Kwangmyongsong-2, présenté par le communiqué de l'agence KCNA comme « d'une importance décisive pour la promotion de la recherche scientifique dans l'utilisation pacifique de l'espace et la résolutionrésolution des problèmes scientifiques et technologiques qui se poseront à l'avenir dans le lancement de satellites pratiques ». Mais l'engin n'a manifestement pas atteint son orbite...
La Corée du Sud poursuit elle aussi un programme spatial et a développé un lanceur KSLV, rebaptisé Naro, qui a connu un échec au lancement en juin 2010. Deux ans plus tôt, la première astronaute sud-coréenne, Yi So-yeon, est partie dans une capsule russe SoyouzSoyouz pour rejoindre la Station spatiale internationale.