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Vue aérienne de la ville de Kourou, port spatial européen en Guyane française
Le colloque a rassemblé plus d'une centaine de parlementaires des différents États européens et du Parlement européen, ainsi que des hauts responsables de l'ESA, du CNES, d'ArianespaceArianespace et de l'industrie spatiale européenne.
Les débats ont eu pour objectif premier d'établir un diagnosticdiagnostic de la situation du secteur spatial européen appliqué aux problématiques de défense et de sécurité, et de recenser les capacités industrielles face aux enjeux auxquels l'Europe est confrontée. Les participants ont constaté l'écart entre les enjeux stratégiques pour l'Europe de la dimension spatiale et les moyens financiers accordés, ce qui risque d'éroder l'acquis de l'Europe spatiale.
M. Jean-Pierre Masseret, Président de l'Assemblée interparlementaire européenne de sécurité et de défense (Assemblée de l'UEO), a souligné « l'importance pour l'Europe de disposer de toute la gamme des moyens spatiaux (observation de la terreobservation de la terre, télécommunications, renseignement, navigation, alerte balistique). Ce système complet de capacités joue un rôle crucial dans la préventionprévention, la gestion et la sortie de crises. Il permet à l'Europe de la défense et de la sécurité de disposer d'une réelle autonomieautonomie de décision et d'action»
M. François Roelants du Vivier, Président de la Conférence interparlementaire européenne de l'espace, s'est félicité de la tenue du colloque à Kourou « qui arrive à point nommé. En effet, si l'Europe veut rattraper son retard vis-à-vis de ses principaux compétiteurs en matière spatiale, il lui faut rapidement prendre des décisions budgétaires. La dimension de sécurité et de défense, abordée à l'occasion du colloque, est une nécessité dont les parlementaires doivent s'imprégner, afin de convaincre les gouvernements d'investir massivement dans ce domaine trop longtemps négligé du spatial. »
Pour Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'Agence Spatiale EuropéenneAgence Spatiale Européenne (ESA), « cette conférence a fourni des messages importants pour la préparation, par la Commission européenne et l'ESA, de la politique spatiale européenne, qui sera présentée au Quatrième Conseil Espace, en mai 2007. Des membres des parlements nationaux et du Parlement européen ont affirmé l'importance stratégique de l'espace pour notre continent. La définition de la politique spatiale européenne ainsi que sa mise en œuvre devront se construire sur la base des succès actuels. Il faudra écouter les utilisateurs, consolider les capacités technologiques et industrielles, maintenir la flexibilité, renforcer la coordination entre les différents acteurs et gérer par étapes l'évolution de la gouvernance. C'est notre défi et nous y ferons face grâce à l'engagement de tous les acteurs et, en particulier, des Etats membres. »
Pour M. Yannick d'Escatha, Président du Centre national d'études spatiales (CNES), « l'espace est devenu un outil transversal et donc un élément clé dans les grandes politiques européennes ». Il a insisté sur « l'originalité de la contribution duale de l'Espace dans la quasi-totalité des domaines liés à la sécurité des populations. L'Europe doit absolument tirer parti de cette dualité compte tenu du différentiel d'investissement (1 à 6) entre l'Europe et les Etats-Unis. »
Concernant l'accès à l'espace, Jean-Yves Le Gall, son Directeur Général, a mis en valeur « la position renforcée d'Arianespace en tant que leader mondial des lanceurs européens, et particulièrement d'Ariane 5Ariane 5, dont la fiabilité, la fréquence de lancement et la cadence ont permis à l'Europe de lancer le plus grand nombre de satellites commerciaux en 2005 et 2006. Pour l'Europe ce succès sur le marché commercial mondial garantie un accès à l'Espace fiable, disponible et compétitif pour les missions gouvernementales européennes de souveraineté. A cet égard, le programme européen de lanceurs est une réussite exemplaire de la constructionconstruction européenne au service de la sécurité et de la défense, illustrée par la mise en orbite de 26 satellites militaires. Enfin, la gamme complète de lanceurs qui sera exploitée depuis le port spatial de Kourou à partir de 2008, avec VegaVega, SoyuzSoyuz et Ariane 5, permettra à l'Europe de lancer en toute autonomie toute massemasse vers toute orbite. »