Des scientifiques chinois ont détecté des traces d’eau dans des échantillons de roche lunaire rapportés sur Terre en 2020 par la sonde spatiale Chang’e 5. C’est une confirmation importante de présence d’eau sur la Lune.
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La découverte a été annoncée dans Nature. Elle confirme les observations de traces d'eau faites en orbite par la Nasa en 2020 à l'aide d'un détecteur infrarouge. Des premières traces d'eau avaient été trouvées dans les années 1960 et 1970 dans des analyses d'échantillons.
Eau lunaire insaisissable
Ce ne sont pas directement des molécules d'eau qui ont été trouvées dans les échantillons rapportés par Chang’e 5. Le site de collecte était beaucoup trop éloigné des pôles pour que la surface puisse demeurer en permanence à l'ombre du Soleil et les températures variaient entre -200 °C la nuit et +150 °C de jour. Dans ces conditions, impossible pour l'eau de subsister à l'état naturel.
Dans l'étude publiée dans Nature, les scientifiques chinois disent avoir trouvé un minéralminéral hydraté qui ressemble à du novograblenovite, un minéral qu'on obtient par réaction chimiqueréaction chimique entre du basaltebasalte chaud et des gazgaz volcaniques riches en eau.
L'étude exclut toute possible contaminationcontamination des échantillons par les gaz éjectés par les moteurs de l'atterrisseur de Chang'e 5Chang'e 5 allumés lors de l'alunissage.
Opportunités d’utilisation in situ ?
Les résultats de l'étude stipulent que des molécules d'eau peuvent donc survivre à la surface dans les zones ensoleillées sous forme de sels hydratés. Il sera intéressant de voir si l'on retrouve ces mêmes traces d'eau dans les échantillons rapportés il y a quelques mois par Chang’e 6 depuis la face cachée de la Lune, dont certains ont été forés à plus d'un mètre de profondeur.
S'il est possible d'extraire de l'eau de ces minérauxminéraux hydratés à la surface lunaire, on pourra alors s'en servir pour alimenter des potentielles bases lunaires en oxygèneoxygène ou en carburant de fuséefusée.