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Troisième mission chinoise à destination de la Lune, Chang'e 3, dont le lancement est prévu en fin d'année, comporte l'atterrissage d'un rover. Une performance technologique qui signera un nouveau progrès spatial chinois et confirmera à ce pays son statut de troisième puissance spatiale. © CNSA
Après le report à 2015 du lancement de la sonde indienne ChandrayaanChandrayaan 2, la Chine poursuit, seule, sa course à la Lune. De son côté, la Nasa, dont les objectifs à long terme prévoient la colonisation de la Lune, doit lancer début septembre la sonde Ladee d'étude de l'atmosphèreatmosphère et la poussière lunaires.
Après les lancements de Chang’e 1 en 2007 et Chang’e 2 en octobre 2010 (elle a récemment photographié l'astéroïde Toutatis), la Chine prépare le lancement à la fin de l'année de la mission Chang'e 3 qui verra un rover débarquer sur la Lune. Si les responsables du programme spatial ont confirmé son lancement, ils sont toujours aussi peu bavards et ont bien du mal à communiquer sur leur programme. Ce qui est fort dommage car cette mission apparaît comme ambitieuse.
Essai de vide thermique pour l'atterrisseur et le rover Chang'e 3. Ces essais visent à vérifier le fonctionnement des équipements dans des gammes de températures extrêmes et dans les conditions de l'environnement spatial. © CNSA
Préparer un retour d'échantillons lunaires
Atterrir sur la Lune n'est pas aussi difficile que se poser sur Mars, mais à ce jour seuls les États-Unis et la Russie ont réalisé des alunissages contrôlés. Si la Chine parvient à poser son rover ce sera un véritable exploit qui donnera le coup d'envoi d'une mission de retour d'échantillons lunaires avant la fin de cette décennie.
Après Chang'e 3, sont prévues les missions Chang'e 4missions Chang'e 4 en 2015 et Chang'e 5Chang'e 5 en 2018 qui sera la première mission de retour d'échantillons lunaires. Cette mission va donc à tester les technologies nécessaires au retour d'échantillons lunaires et acquérir une certaine maîtrise de l'atterrissage en douceur pour poser plus lourd les prochaines fois.
L'atterrisseur de la mission Chang'e 3 surprend par sa taille. Il préfigure peut-être quelque chose de plus audacieux pour les missions suivantes Chang'e 4 & 5. © CNSA
D'un point de vue scientifique, les objectifs sont vastes. On retiendra une étude à grande échelle de la Lune, de sa tectonique et de sa structure interne et une petite expérience de mesure des courants thermiques ainsi que la rémanencerémanence du sol au point d'atterrissage.
Quant au rover, dont le nom semble être Zhonghua, il se déplacera autour de son site d'atterrissage et devrait parcourir environ dix kilomètres. Il sera équipé d'instruments scientifiques qui permettront l'analyse par différents procédés de son site d'atterrissage et ses environs. Des observations astronomiques et du système Soleil-Terre-Lune sont également envisagées, sans qu'il y ait plus d'informations. Il embarquera également un petit télescope fonctionnant dans l'ultravioletultraviolet qui aura pour objectif de scruter l'UniversUnivers dans ces longueurs d'ondelongueurs d'onde.