au sommaire
« Mettre au point de nouvelles méthodologies de simulation et d'analyse des conditions d'exploration en gravité réduite » : c'est le but de l'étude Simexplor, menée par l'Institut des Sciences du Mouvement Étienne-Jules Marey (Aix-Marseille Université et CNRS) avec le Cnes (Centre national d'études spatiales). Les chercheurs veulent comprendre comment, en microgravité, le cerveaucerveau et le corps s'adaptent pour contrôler les mouvements.
Lorsqu'il apprend à bouger, à saisir et à marcher, l'enfant se construit un système de perception des mouvements et de contrôle des muscles reposant sur la pesanteur terrestre. Mais qu'advient-il lorsqu'un humain, brutalement, se met à flotter dans un vaisseau spatial ? Eh bien, il se débrouille... Il se réadapte, apprend à se méfier de son sens de l'équilibre, qui est faussé, et contrôle différemment ses mouvements.
Pour mettre au point les scaphandres des longues missions sur la Lune, vers Mars ou autour d'astéroïdesastéroïdes, où les sorties extravéhiculaires seront parfois improvisées, il faut bien comprendre cette adaptation. Les essais en piscine simulent l'apesanteurapesanteur mais de manière imparfaite : on peut s'appuyer sur l'eau. Avec Simexplor, les chercheurs ont étudié comment ces expériences en immersion reproduisent la microgravité. Guillaume Néry, champion d'apnéeapnée, y a participé, pour sa familiarité avec les sensations sous l'eau. L'étude s'est poursuivie avec Flexmove, une seconde phase pour comprendre comment l'astronauteastronaute adapte son mouvement en cas de réaction imprévue.