La compagnie américaine Impulse Space, lancée par Tom Mueller, ancien employé fondateur de SpaceX avec Elon Musk, développe un étage supérieur de fusée pour rendre plus facile l’accès en orbite géostationnaire et au-delà.

Tom Mueller fait partie de la première dizaine d'employés qui ont aidé Elon Musk à fonder SpaceX. C'est notamment lui qui a fait le design du moteur Merlin qui propulse les fusées Falcon (grâce à des transferts de technologies de la Nasa). Aujourd'hui, Mueller a quitté SpaceX et fondé depuis peu sa propre société Impulse Space.

Helios, l’étage de fusée supplémentaire pour simplifier l’accès aux orbites lointaines

Impulse Space, qui a déjà fait voler une fois un véhicule de déploiement de microsatellites en orbite, est en train de développer un « kick stage », soit un étage de fusée qui viendrait s'ajouter aux lanceurs déjà existants ou en cours de développement. Helios serait compatible avec les fusées Falcon, Vulcan, Terran R, New Glenn, et même le Starship.

Le but de cet étage est d'accélérer l'accès aux orbites hautes, notamment l'orbite géostationnaire. Avec Helios, cette orbite très demandée serait accessible en moins de 24 heures, contre quelques semaines avec Falcon 9. C'est un gain de temps (et donc d'argent) considérable. Un premier vol test vers l'orbite géostationnaire est prévu dès 2026.

Possibilités pour la Lune et Mars

Grâce à son nouveau moteur Deneb à base de méthane et d'oxygène liquide, Helios est censé pouvoir desservir le Système solaire interne. C'est d'ailleurs Tom Mueller, lui-même, qui a fait le design du moteur.

Plan du <em>kick stage</em> Helios, capable de déposer directement en orbite géostationnaire un satellite de 4 000 kilos en décollant avec une Falcon 9 réutilisable. © Impulse Space
Plan du kick stage Helios, capable de déposer directement en orbite géostationnaire un satellite de 4 000 kilos en décollant avec une Falcon 9 réutilisable. © Impulse Space

Ainsi, en se greffant à une Falcon 9 en version réutilisable, Helios pourra injecter en orbite translunaire une sonde de près de six tonnes maximum (4,5 tonnes max pour une orbite d'échappement de la Terre vers Mars).