Une capsule Dragon, de l'entreprise privée Space X, qui doit à terme assurer la navette avec l'ISS, en cargo ou habitée, est arrivée au Centre spatial Kennedy de la Nasa pour un prochain lancement.

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    Malgré le retrait des navettes, le Centre spatial Kennedy de la Nasa retrouve des couleurs. Boeing et la Nasa ont signé un accord portant sur l'utilisation d'un des bâtiments du Centre spatial pour construire la capsule orbitale CST-100 de Boeing, avec à la clé 500 emplois. Et SpaceXSpaceX vient de débarquer avec sa capsule inhabitée Dragon qui sera préparée en vue de son lancement, début 2012 vers la Station spatiale internationale. Un vol réalisé dans le cadre du partenariat public-privé Cots mis sur pied par la Nasa pour apporter un soutien financier et technique aux initiatives d'entreprises privées engagées dans le développement de système de transport spatial.

    Un an après son vol d'essai autour de la Terre, Dragon s'apprête de nouveau à rejoindre l'espace. Cette fois, avec un amarrage à l'ISSISS, la mission promet d'être beaucoup plus attrayante et risquée. Cet exemplaire de la capsule Dragon est une version différente, nettement améliorée, de celle du premier vol. Elle est équipée de panneaux solaires qui se déploieront pour alimenter en électricité les équipements de bord, dont un système de communication avec la Terre, un poste de pilotage capable de réaliser des manœuvres orbitales complexes et le système de communication avec l'ISS et permettant l'amarrage. Toutefois, cette question de l'amarrage n'est pas encore tranchée car les Russes n'ont toujours pas donné leur accord. En cause, la phase finale d'approche avant la capture de la capsule par le bras Canadarm2 de l'ISS, qui n'a jamais été testée.

    Vue d'artiste de l'amarrage de la capsule Dragon. Après une phase d'approche automatique, la capsule est saisie par le bras de l'ISS pour être dockée sur le nœud de jonction Harmony (node 2) sur lequel s'amarraient les navettes. © SpaceX

    Vue d'artiste de l'amarrage de la capsule Dragon. Après une phase d'approche automatique, la capsule est saisie par le bras de l'ISS pour être dockée sur le nœud de jonction Harmony (node 2) sur lequel s'amarraient les navettes. © SpaceX

    Quant à la date du lancement, elle a été repoussée au début de l'année 2012 en raison de la suspension des vols habitésvols habités après les échecs à répétition qu'ont connus les lanceurs russeslanceurs russes. Une suspension aujourd’hui levée mais qui a nécessité un nouveau calendrier des vols à destination de l'ISS. L'équipage formé pour l'amarrage de la capsule Dragon, avec notamment l'astronaute de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne André Kuipers (qui passera six mois à bord de l'ISS dans le cadre de la mission Promisse), sera lancé le 20 décembre. D'où le report.

    La vision audacieuse de l’avenir de SpaceX

    En parallèle, SpaceX poursuit le développement de la version habitable de sa capsule qui pourrait voler dans quelques années. Elle planche également sur une version réutilisable de son lanceur Falcon 9. L'idée serait de récupérer les étages du lanceur qui reviendrait se poser près du pas de tir. Un projet audacieux qui semble difficilement réalisable quoi qu'en dise Elon MuskElon Musk, président et fondateur de SpaceX : « nous avons une conception de ce système sur le papier et avons fait une simulation qui fonctionne ». 

    SpaceX réfléchit également aux missions martiennes habitées. Elon Musk part du postulatpostulat que les efforts réalisés pour mettre au point un système de transport spatial en orbiteorbite basse et pour la récupération de son futur Falcon 9 réutilisable ouvriront la voie à un engin spatial capable d'atteindre Mars.

    À ce jour, SpaxeX a réalisé plusieurs premières. En juillet 2009, avec le lancement réussi du satellite RazakSat, elle devenue la première société privée à lancer un satellite, puis, en décembre 2010 une capsule spatiale qu'elle a ensuite récupérée après deux tours de Terre.