La sonde japonaise qui a raté sa mise en orbite autour de Vénus en décembre 2010 poursuit sa route autour du Soleil en vue d’une nouvelle tentative fin 2016. Exposée à des températures bien plus élevées que celles pour lesquelles elle a été conçue, elle ne tiendra peut-être pas jusque-là...

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    Lorsque la sonde Akatsuki raterate sa mise en orbite autour de VénusVénus, la Jaxa planifie une nouvelle tentative vers la fin de l'année 2016. D'ici là, une dizaine de passages au périhélie (point de l'orbite le plus proche du Soleil) sont prévus, ce qui va indéniablement affaiblir la sonde.

    Le passage qu'elle vient de réaliser a en effet déjà laissé des traces et plusieurs pannes se sont déclarées. Ainsi, la température d'une valve de régulation du carburant a dépassé son seuil admissible et le revêtement protégeant la sonde de la chaleur se détériore également.

    Le principal objectif d'Akatsuki est de percer les mystères du mécanisme qui gère la circulation atmosphérique de Vénus. La sonde doit également utiliser l'ombre de la planète pour observer éclairs et foudroiements. Des occultations radio doivent permettre d’observer les profils verticaux de la température, la quantité d’acide sulfurique dans la haute atmosphère ainsi que la quantité d'électrons libres dans l'ionosphère. © Esa/MPS/DLR-PF/IDA

    Le principal objectif d'Akatsuki est de percer les mystères du mécanisme qui gère la circulation atmosphérique de Vénus. La sonde doit également utiliser l'ombre de la planète pour observer éclairs et foudroiements. Des occultations radio doivent permettre d’observer les profils verticaux de la température, la quantité d’acide sulfurique dans la haute atmosphère ainsi que la quantité d'électrons libres dans l'ionosphère. © Esa/MPS/DLR-PF/IDA

    À chaque passage au plus près du Soleil, on s'attend à des dégradations de plus en plus significatives. Pour l'instant, on ne peut pas dire si la sonde résistera jusqu'en 2016, mais la situation n'inspire pas à l'optimisme. Lors de la conception d'Akatsuki, il était prévu que la sonde soit exposée à un rayonnement solairerayonnement solaire maximum de 2.649 W/m2. Pour assurer une marge, elle avait été dimensionnée pour résister à un flux de chaleur plus élevé - 2.800 W/m2 - mais nettement inférieur à ce qui l'attend au voisinage du Soleil : 3.655 W/m2.

    Seule bonne nouvelle, les instruments scientifiques restent fonctionnels. Des prises de vues et des essais ont été réalisés et ont permis de s'assurer qu'ils étaient en bon état. Quant aux ingénieurs qui surveillent l'état de la sonde, ils ont là une occasion unique d'observer en quelque sorte à petit feufeu la détérioration de certains composants et de la protection thermique de la sonde, un bon retour d'expérience pour la constructionconstruction de sondes futures.