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Premier module orbital lancé par la Chine, Tiangong-1 préfigure la station spatiale que projette de construire la Chine vers 2020. © CNSA
La Chine vient d'annoncer que son premier laboratoire spatial, baptisé Tiangong-1Tiangong-1, sera lancé d'ici la fin du mois. Un lancement qui pourrait être reporté de plusieurs jours en raison de l'échec survenu ce jeudi de la mise à poste d'un satellite espion par un lanceur Long March 2C.
Tiangong-1 doit être lancé par une fuséefusée dont ce sera le premier tir. Bien qu'il s'agisse d'une version différente de la Long March 2C, certains systèmes sont communs aux deux lanceurs de sorte que les responsables veulent connaître les causes exactes de la perte du lanceur 2C avant d'autoriser le lancement. En trente-cinq missions c'est seulement le premier échec de ce lanceur et le deuxième, tous lanceurs confondus, depuis février 1996.
La Chine s’installe en orbite basse
De forme cylindrique, ce laboratoire de quelque 8,5 tonnes est plus petit que l'Américain SkylabSkylab lancé en 1973. Il sera équipé de deux ports d'amarrage et d'un jeu de panneaux solaires. D'ici la fin de cette décennie, deux autres modules similaires seront lancés et viendront s'accrocher à Tiangong-1 pour former une ministation spatiale. En 2012, la Chine pourrait décider d'envoyer un équipage à bord de ce premier module, s'il s'avère viable.
À noter que le programme Tiangong n'est qu'une étape visant à maîtriser le rendez-vous orbital et à se familiariser avec les contraintes de la vie et du travail dans l'espace. La Chine projette de construire une station spatialestation spatiale de quelque 60 tonnes (contre 420 tonnes pour l'ISS) à l'horizon 2020.