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La famille Angara s'apprête à remplacer les Proton de l'ère soviétique, parvenus au terme de leurs évolutions possibles. Ces nouveaux lanceurs sont modulaires avec un premier étage commun, comme on le voit sur ces maquettes, exposées en 2009 à Moscou. © Allocer / Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported
La famille des lanceurs russes devrait bientôt compter un nouveau membre. En développement depuis le milieu des années 1990, la famille Angara pointe son neznez. Un premier vol d'essai du lanceur le moins puissant de la famille, l'Angara 1, se précise. Il est prévu d'ici à la fin du premier semestre, normalement en juin.
Voilà quelques jours, l'agence spatiale russe (Roscosmos) et Khrunichev ont érigé sur un pas de tir tout neuf du cosmodrome de Plessetsk une maquette grandeur nature du lanceur. Pendant plusieurs jours, les aspects électriques, mécaniques et fluides seront passés en revue. Il s'agit de s'assurer de la compatibilitécompatibilité entre les différents sous-systèmes du segment sol, comme l'énergie, la climatisationclimatisation, les fluides, l'informatique ou encore les courants faibles et le lanceur. À l'issue de cette phase, une répétition générale d'un compte à rebours statique est prévue, sans doute en mai.
Ce lanceur sera également exploité depuis Vostochny, un cosmodrome en cours de constructionconstruction dans l'Extrême-Orient russe pour réduire sa dépendance vis-à-vis du Kazakhstan, à qui la Russie loue les installations du cosmodrome de BaïkonourBaïkonour pour 115 millions de dollars par an. Quant au premier vol de l'Angara 5, la version lourde de la famille, il est également prévu cette année, en novembre. Initialement, il devait emporter une charge utile commercialisée à prix réduit par International Launch Services, la société qui commercialise le lanceur Proton. Cependant, Khrunichev a jugé plus sage pour ce premier vol de démonstration de se contenter d'un simulateur de masse à la place d'un vrai satellite.