La fusée nord-coréenne Unha a été lancée cette nuit mais a explosé en vol quelques minutes après le décollage. On ne saura donc pas de sitôt si elle emportait bien un satellite environnemental ou bien, comme l’affirment notamment les États-Unis, si le tir n’était que le test d’un missile intercontinental.

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    Le tir de la fuséefusée Unha, alias Taepodong, devait célébrer le centième anniversaire de la naissance Kim Il Sung (né le 15 avril 1912 et mort en 1994), le fondateur de la dynastie qui se poursuit aujourd'hui avec son petit-fils Kim Jong-eun. Ce vendredi matin, « la République Populaire Démocratique de Corée a lancé son satellite Kwangmyongsong-3 (...) à 7 h 39 mn [soit 0 h 39 en heure française] », a annoncé, quatre heures plus tard, l'agence officielle de presse KCNA, reconnaissant dans le même communiqué que « le satellite d'observation terrestre n'a pas réussi à entrer en orbite ».

    D'après les États-Unis et le Japon, qui observaient de près le tir nord-coréen, le lanceur à trois étages a explosé en vol quelques minutes après le décollage, à une altitude de 120 km d'après les autorités japonaises, et les débris sont tombés en mer Jaunemer Jaune (entre les Corée et la Chine). Au Japon comme aux États-Unis, on reste persuadé qu'il ne s'agissait nullement de mettre un satellite en orbite mais de tester un missile à longue portée, destiné à porter une bombe nucléaire.

    En 2009, la Corée du Nord avait déjà procédé à un tir d'une fusée Taepodong pour, officiellement, mettre en orbite un satellite aux fonctionnalités mystérieuses. D'après la communauté internationale, l'engin s'était abîmé dans le Pacifique, après avoir parcouru 2.000 km. Le gouvernement nord-coréen avait toutefois affirmé que le satellite avait bien été mis en orbite et qu'il émettait continûment des louanges adressées à Kim Jong-il, alors chef de l'État.