En lançant avec succès son premier module orbital, la Chine a donné le coup d’envoi à une nouvelle étape de son programme spatial. Après la maîtrise du vol habité, avec trois missions réussies, elle se prépare à tester la technologie des amarrages, dernière étape avant la construction d’une petite station spatiale.

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    La Chine a lancé avec succès Tiangong-1, son premier module orbital. Le lanceur Longue Marche 2F a décollé jeudi soir à 21 h 15 en heure locale (13 h 15 TU) depuis la base de lancement de Jiuquan, au nord-ouest du pays, dans le désertdésert de Gobi. Le centre de tir a confirmé que la mise à poste du module s'était bien déroulée, sans donner plus d'informations sur sa position orbitale.

    Tiangong-1Tiangong-1 est un module qui sera utilisé comme cible pour un rendez-vous orbital. D'ici quelques semaines, ShenzhouShenzhou-8, un vaisseau spatial inhabité, devrait le rejoindre pour s'y amarrer. Suivront les vaisseaux spatiaux Shenzhou 9 et 10 qui transporteront jusqu'à Tiangong-1 plusieurs taïkonautes.

    Le doux rêve d'une station spatiale

    Vers 2020, la Chine souhaite se doter d'une petite station spatialestation spatiale dans laquelle un équipage de quelques taïkonautes pourrait vivre en autonomieautonomie durant plusieurs mois. Malgré ses efforts technologiques rendant possible l'amarrage d'un vaisseau spatial chinois à l'ISSISS d'ici quelques années, il est peu probable qu'une telle opération soit autorisée, et ce pour des raisons politiques, officiellement liées à la question du respect des droits de l'Homme.

    Avec une durée de vie de seulement deux ans, Tiangong-1 n'est pas un module précurseur de cette station. Au mieux, il s'agit d'un prototype au fort potentiel de développement. On peut s'attendre à ce que les modules qui le suivront soient bien plus autonomes que lui. Le module Tiangong-1, en effet, n'est pas viable s'il n'est pas amarré à un vaisseau Shenzhou.