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Une illustration du véhicule spatial Soar porté sur le dos d'un Airbus A300. L'avion l'amènerait à une altitude 10.000 m. Il poursuivrait ensuite sa route ascendante jusqu'à 80 km environ, grâce à un moteur-fusée. Le retour au sol s'effectuerait en vol plané. Le Soar pourrait servir au tourisme suborbital mais aussi à lancer des petits satellites en orbite basse, grâce à un étage supplémentaire largué au sommet de la trajectoire parabolique. © Swiss Space Systems
Thales Alenia Space embarque à bord du véhicule suborbitalsuborbital Soar (Sub-Orbital Aircraft Reusable)) de S3 (Swiss Space Systems). L'industriel européen fournira le compartiment pressurisé du véhicule suborbital, destiné à abriter à la fois des expériences scientifiques et des astronautes.
Ce choix n'a rien de surprenant. Thales Alenia Space, fournissant déjà plus de la moitié des éléments pressurisés de la Station spatiale internationale, est bien placée sur ce marché. De plus, la firme italienne a été choisie par Orbital Sciences pour la conception du module pressurisé du cargo spatial Cygnus, développé dans le cadre du partenariat public-privé Cots (Commercial Orbital Transportation Services) de la Nasa pour ravitailler l'ISS. Le premier vol de cet engin est prévu en septembre, après un vol d'essai de son lanceur, Antares, réussi en avril dernier.
Vue d'artiste de la navette Soar, imaginée par S3 (Swiss Space Systems). Cet engin à corps porteur décollerait sur le dos d'un Airbus A300, donc depuis un aéroport classique. Son moteur-fusée lui permettrait un vol suborbital, pour des expériences scientifiques en microgravité. Elle pourrait également larguer un étage supérieur capable de mettre en orbite un petit satellite de 250 kg maximum. © Swiss Space Systems
L'accès à l'espace moins cher ?
Ce nouvel entrant sur ce marché d'avenir a pour objectif d'ici à 2018 de développer, fabriquer, certifier et exploiter son système de lancement pour des petits satellites jusqu'à 250 kgkg. Comme les autres, la jeune société aérospatiale suisse veut démocratiser l'accès à l'espace et réduire les coûts de lancement. Le Soar rendrait possible des vols paraboliques suborbitaux pour réaliser des expériences scientifiques en gravité zéro. Avec des partenaires prestigieux tels que l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne, l'université Stanford (États-Unis), l'Institut von Karman de dynamique des fluides (Belgique) ou encore Dassault Aviation, le pari des Suisses pourrait bien être gagnant. D'autant plus qu'ils ne partent pas de zéro.
L'idée de Swiss Space Systems est de se passer d'un lanceur et d'installer leur navette sur le dosdos d'un Airbus A300. Le véhicule lui-même sera inspiré d'études antérieures menées pour des engins spatiaux qui n'ont jamais vu le jour, comme l'avion spatial Hermès de l'Esa ou encore le projet Vehra (véhicule hypersonique réutilisable aéroporté) de Dassault.
L'avion porteur amènera jusqu'à 10.000 m le véhicule suborbital, d'où il sera propulsé jusqu'à 80 km d'altitude. Au sommet de la parabole, son étage supérieur, largué, prendra le relais afin de placer son satellite en orbiteorbite.