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Le tourisme spatialtourisme spatial et la commercialisation de l'utilisation de l'espace sont deux activités économiques émergentes, tirées par la volonté des États-Unis de privatiser l'espace et par des acteurs visionnaires comme Space Adventures (qui commercialise des séjours à bord de l'ISSISS), Virgin GalacticVirgin Galactic (qui s'apprête à ouvrir un service commercial de vol sub-orbitaux et à la frontière de l'espace) ou encore SpaceX qui a déjà lancé un satellite et réussi le premier vol d'essai de sa capsule orbitale Dragon.
De nouveaux acteurs n'hésitent pas à proposer des séjours dans l'espace à bord d'hôtels ou des escapades de plusieurs jours sur la Lune. De façon plus réaliste, des start-upsstart-ups spatiales, comme SpaceXSpaceX, Masten Space Systems et les acteurs historiques du secteur, visent moins le marché du tourisme spatial (aux retombées encore aléatoires) que celui, plus prometteur, du transport de fret et d'expériences. Autre possibilité : le transport de passagers pour le compte de la Nasa, de firmes privées ou du monde universitaire.
Pour les projets de stations spatialesstations spatiales, deux entreprises sont en course. L'Américaine Bigelow Aerospace propose d'utiliser des modules gonflables. Un consortium de firmes russes a quant à lui le soutien de l'Agence spatiale russe (Roscosmos). Ces projets ne sont pas seulement dédiés au tourisme spatial. La recherche et des synergiessynergies avec des agences spatiales sont prévues.
Le projet de station spatiale de Bigelow Aerospace s’appuie sur des structures gonflables reliées les unes aux autres. La firme américaine envisage de la satelliser dès 2015 et s'est associée à Boeing pour la conception d’un véhicule spatial dénommé CST-100, qui sera utilisé pour la rejoindre (au bas de l'image, comparaison d'un module gonflable BA 330 de 13,7 mètres contre 8 mètres pour le laboratoire Destiny de l'ISS) © Bigelow Aerospace
Un motel spatial russe
Le concept américain est le plus avancé. Les structures gonflables sont basées sur la technologie Transhab, acquise auprès de la Nasa. Comparativement aux modules en dur, comme ceux de l'ISS, ils répondent aux mêmes critères de sécurité mais offrent davantage d'espace, assurent une meilleure protection contre les radiations et peuvent absorber et dissiper l'énergie d'impact de débris tout en conservant leur forme initiale.
La firme de Las VegasVegas a déjà lancé deux modules gonflables qui préfigurent les stations SundancerSundancer (trois personnes) et BA330, une station qui pourra abriter jusqu'à six personnes dans un volumevolume de 330 mètres cubes. Le lancement des premiers modules, vers 2015, pourrait être effectué par SpaceX ou United Launch Alliance (Atlas VAtlas V ou Delta IVDelta IV). La commercialisation d'activités scientifiques est la principale raison d'être de ce projet. Six clients institutionnels d'Australie, des Pays-Bas, du Japon, de Singapour, de la Suède et du Royaume-Uni ont signé des protocoles dprotocoles d'accord.
Quant au projet russe de Commercial Space Station (CSSCSS), il est commercialisé par Orbital Technologies. La station sera construite et lancée par SP Korolev Rocket et Space Corporation Energia. Elle pourra accueillir jusqu'à sept personnes et sera desservie par des capsules SoyuzSoyuz, des vaisseaux Progress, voire des engins spatiaux non russes. Plusieurs clients de l'industrie spatiale et de la communauté scientifique se sont déclarés intéressés par ce projet. La vision russe est différente de celle des Américains de Bigelow AerospaceBigelow Aerospace pour qui le tourisme spatial n'est pas une priorité. Les Russes voient leur station comme un hôtel en orbiteorbite dans un premier temps puis un motel sur la route de la Lune ou de Mars, mais ne s'interdisent pas d'embarquer des expériences scientifiques ou des chercheurs.