Avec l’arrivée sur l'ISS de la navette Discovery le 24 février, tous les vaisseaux spatiaux utilisés pour rejoindre la Station seront amarrés. Cette occasion unique vaut bien un cliché ! Mais réaliser cette photo de famille, qui restera sans doute dans l'histoire, n'est pas aussi simple qu’il n’y paraît...

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    Après les lancements des cargos spatiaux nippons et européens, DiscoveryDiscovery s'apprête à son tour à rejoindre une station spatialestation spatiale dont l'assemblage s'achève. La Nasa a confirmé que la navette décollera le 24 février, six heures après l'amarrage de l'ATV Johannes KeplerJohannes Kepler, ce qui laisse une marge de sécurité pour reporter le lancement de la navette en cas d'imprévu du côté de l'ATV.

    Tous les vaisseaux de transport vers la Station spatiale seront amarrés en même temps ! Des SoyuzSoyuz et Progress russes à l'HTV japonais, sans oublier l'ATV européen et la navette américaine, tous les moyens d'accès à l'ISSISS seront réunis ensemble pour la première... et dernière fois. Avec le retrait des navettes après les trois vols prévus en 2011, cette configuration ne se représentera plus. Lors du vol de la navette EndeavourEndeavour, en avril, l'HTV-2 aura été désorbité.

    Atlantis a rejoint à six reprises, entre juin 1995 et septembre 1997, la station soviétique Mir. Pour l’occasion, elle était dotée d’un sas et d’un port d’amarrage spécifiquement conçu pour s’amarrer à Mir. © Nasa
     
    Atlantis a rejoint à six reprises, entre juin 1995 et septembre 1997, la station soviétique Mir. Pour l’occasion, elle était dotée d’un sas et d’un port d’amarrage spécifiquement conçu pour s’amarrer à Mir. © Nasa

    Un cliché s’impose

    Une photo de famille s'impose donc. L'idée est de faire tourner autour de la Station une capsule Soyuz de façon à la photographier. L'équipage a d'ores et déjà été choisi pour cette mission. Il s'agit des Russes Alexander Kaleri et Oleg Skripochka ainsi que du commandant d'Expedition 26, l'Américain Scott Kelly. La Nasa planche toujours sur le profil de cette mission photo. Une telle manœuvre ne se décide pas à la va-vite. Elle doit être planifiée dans ses moindres détails, ce qui pose quelques problèmes, notamment pour les procédures de sécurité. À chaque appareillage d'un engin surgit l'éventualité d'un problème, et avec des Hommes à bord, les problèmes se multiplient rapidement.

    Mais ce qui préoccupe surtout les responsables des vols, c'est la possibilité que le Soyuz utilisé ne soit pas en mesure de se réamarrer, ce qui ne semble pas dramatique. Sauf qu'il faut prévoir une trajectoire de rentrée et les conséquences sur l'utilisation de la Station qui ne comptera plus que trois personnes à bord contre six actuellement.

    Une telle manœuvre n'est pas sans précédent. En effet, les Russes avaient pris une photo similaire le 14 juillet 1995 lorsque la navette Atlantis s'était amarrée à la station russe MirMir. Ce vol historique, auquel avait pris part l'astronaute français Jean-François Clervoy, avait été réalisé dans le cadre d'un programme d'ouverture entre les États-Unis et l'ex-URSS, prélude au programme de constructionconstruction de l'actuelle ISS.