Maintenant que l’Ensemble de lancement Soyouz en Guyane est achevé, Arianespace et les équipes du CSG simulent une campagne de lancement dans le but de tester la fiabilité du lanceur russe. Quant au premier tir réel, il devrait avoir lieu le 20 octobre 2011 avec le lancement de deux des quatre satellites Galileo construits et lancés dans le cadre de la phase de développement et de validation en orbite (IOV).

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    Après avoir pris livraison de l'Ensemble de lancement Soyouz, ArianespaceArianespace se prépare au vol inaugural du lanceur russe en effectuant actuellement une série d'essais et une simulation de campagne de lancement afin de s'assurer du bon fonctionnement du lanceur au sein de ses nouvelles installations.

    Des essais au sol nécessaires pour les équipes du CSGCSG, qui découvrent un nouveau lanceur et pour les Russes qui doivent apprendre à travailler différemment. En effet, en Guyane, les opérations d'intégration du satellite dans le lanceur se font à la verticale avec un portiqueportique mobilemobile, une structure qui n'existe pas en Russie, les opérations se faisant à l'horizontale. 

    Toutes les étapes d'une campagne de vol sont donc passées en revue. L'objectif est de s'assurer que ce nouveau pas de tir ne réservera pas de mauvaises surprises lorsqu'il s'agira de préparer le vol inaugural. Cette série d'essais au sol s'achèvera le 5 mai par un faux lancement et un suivi de trajectoire. Une interruption du compte à rebours est également prévue. Les essais s'achèveront par une simulation de vidange et le lanceur sera repositionné en position horizontale dans son bâtiment d'assemblage de l'ELS (le Mik).

    Depuis qu'il lance des satellites et des Hommes, Soyouz est devenu le lanceur le plus fiable au monde. © Nasa/Carla Cioffi

    Depuis qu'il lance des satellites et des Hommes, Soyouz est devenu le lanceur le plus fiable au monde. © Nasa/Carla Cioffi

    Un Soyouz en Guyane

    À l'issue de cette revue et si tout s'est bien déroulé, la première campagne de lancement pourra débuter en vue d'un lancement qu'Arianespace souhaite réaliser à la fin de l'été.

    L'idée de lancer SoyouzSoyouz depuis la Guyane française émerge dans les années 1990 et se concrétise en 2003 avec la signature d'un accord franco-russe autorisant le tir de Soyouz au Centre spatial de Kourou. Pour Arianespace, qui commercialisera le lanceur russe, cela lui permet de compléter sa gamme de lanceurs de façon à couvrir tous les créneaux du marché des lancements de satellites ouverts à la concurrence. Pour la Russie, c'est la garantie d'une augmentation du nombre de lanceurs à construire et donc du développement de l'emploi.

    Depuis le premier SpoutnikSpoutnik et cinquante ans après le lancement de Youri Gagarine, le premier Homme dans l'espace, Soyouz a été lancé près de 1.800 fois (1.769, exactement) depuis BaïkonourBaïkonour au Kazakhstan ou Plesetsk dans le Nord de la Russie. Avec ce passage en Guyane, Soyouz s'est également modernisé avec l'ajout d'un système de contrôle en vol désormais numériquenumérique et une coiffe allongée dérivée d'Ariane 4 pour des performances supérieures. Celles-ci atteignent trois tonnes, au lieu de 1,7 tonne depuis Baïkonour pour l'orbite de transfert géostationnaire, celle des satellites de télécommunications et ce grâce à la position du CSG à 5 degrés nord de l'équateuréquateur, Soyouz profitant à plein de la rotation de la Terre.