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Le lanceur a décollé à 08:17 (heure de Paris) de son pas de tir. Le vol s'est soldé par un succès.
Le lancement de cette sonde avait été repoussé à deux reprises : d'abord, le 26 février, à cause de ventsvents trop violents ; ensuite, le 27 février, à cause de la découverte d'un morceau détaché d'isolant lors de l'inspection finale du réservoir principal de carburant. Le lanceur avait dû alors réintégrer son bâtiment d'assemblage final pour corriger ce problème.
Pour cette mission, ArianespaceArianespace a utilisé une Ariane 5Ariane 5 G+, une version améliorée de l'Ariane 5 générique. Il s'agit de la première mission de ce type pour le lanceur lourd européen qui doit injecter RosettaRosetta sur une orbite de libération. Cela avait déjà été fait en 1985 par une Ariane 1 (V 14) pour GiottoGiotto, la première sonde à survoler le noyau d'une comète.
"L'histoire" de Rosetta
Giotto est la première mission planétaire de l'ESAESA. Son succès aura favorisé le développement des activités scientifiques de l'Agence et suscité un élanélan de sympathiesympathie permettant l'émergenceémergence d'une communauté scientifique européenne forte. Sans ces deux survolssurvols réussis, la mission Rosetta n'aurait certainement pas vu le jour.
Rosetta
Fort de son succès et devant le peu d'intérêt que la NASANASA reconnaissait à l'étude des comètes, l'ESA se lance en 1985 un nouveau défi des plus ambitieux et envisage la mission CNSR. Troisième mission dite 'Pierre angulaire' d'Horizon 2000, CNSR (Comet Nucleus Sample Return) était conçue pour prélever des échantillons de comète et les rapporter sur Terre en vue de leur analyse. Cependant, l'annulation de la participation américaine au projet a conduit les responsables scientifiques de l'ESA à repenser la mission. Renonçant à rapporter sur Terre des échantillons, ils souhaitaient la mise en œuvre pendant plusieurs mois d'un laboratoire d'analyse bien équipé navigant à proximité d'une comète. Rosetta venait de naître.
"Rosetta est l'une des missions les plus ambitieuses jamais entreprises", déclare le Professeur David Southwood, Directeur du Programme scientifique de l'ESA, ajoutant : "Cette mission, exceptionnelle tant pour les retombées scientifiques attendues que pour la complexité et l'ampleur des manœuvres interplanétaires nécessaires, est une première." Avant d'atteindre son objectif en 2014, Rosetta utilisera 3 fois l'assistance gravitationnelleassistance gravitationnelle de la Terre et une fois celle de Mars, parcourant ainsi de larges boucles dans le système solairesystème solaire intérieur. Au cours de son périple, la sonde sera soumise à des températures extrêmes. A l'approche de Churyumov-Gerasimenko, elle devra réaliser une délicate manœuvre de freinage. Elle se mettra alors en orbite rapprochée autour de la comète et enverra un atterrisseur se poser en douceur sur le noyau. Cela revient à se poser sur une petite boule lancée à toute allure dans le cosmoscosmos, sans que l'on en connaisse la topographie exacte.
Le landerlander Philae
Philae (ci-dessous) est réalisé dans le cadre d'une coopération internationale. Au vu des images détaillées envoyées par Rosetta, les chercheurs choisiront le site qui conviendra le mieux à l'atterrissage. Largué par Rosetta à une altitude de l'ordre de 1 km, le Lander se posera à environ 5 km/h sur la surface du noyau et s'y fixera. Ses instruments miniaturisés étudieront les matériaux et la texturetexture de la surface, qui pourrait être aussi poreuse et friable qu'une meringue.
crédits : ESA
Note Initialement, Rosetta devait rejoindre la comète Wirtanen en 2011 et survoler les astéroïdesastéroïdes Otawara (2006) et Siwa (2008). En raison de l'échec du vol de la première Ariane 5 ECA (décembre 2002) et devant l'incapacité d'Arianespace à garantir des conditions optimales de fiabilité pour le lanceur qui devait être utilisé pour satelliser Rosetta, l'ESA avait été contrainte de reporter le lancement de la sonde et de choisir un nouvel objectif.
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