au sommaire
Barack Obama a téléphoné la semaine dernière aux astronautes à bord de la Station spatialeStation spatiale pour leur rappeler l'attachement qu'il portait à l'exploration spatiale et les rassurer sur l'avenir des vols habitésvols habités, en stand-by depuis l'annonce du budget de la Nasa décision qui prévoit l'abandon du programme Constellation.
Cette décision laisse pantois bon nombre d'astronautes et plonge dans l'expectative les 9 hommes et femmes sélectionnés en 2009 par la Nasa pour le devenir, conscients que sans les navettes leurs perspectives de voler s'amenuisent.
Pour le président américain, cette décision ne doit pas être vue comme un coup d'arrêt définitif au rêve de conquête spatiale mais bien comme un changement de paradigme. L'administration Obama, confrontée à un endettement record et une crise économique qui tarde à s'effacer, a décidé de faire autrement. Depuis quelques années, les programmes spatiaux d’exploration de la Nasa s'appuient sur des technologies existantes qui, au final se révèlent trop coûteuses. Les budgets prévisionnels sont sous-estimés et leur rapport coût/efficacité reste en deçà de ce qui était attendu.
Un changement de cap vu comme un pari sur l’avenir
Ce changement de paradigme se traduit par une mise à contribution du secteur privé et le souhait d'internationaliser l'exploration. L'idée est de s'appuyer sur le monde universitaire des Etats-Unis, le développement de nouvelles technologies et l'absence de feuille de route qui n'impose pas d'objectifs et de délais. En procédant ainsi, le président américain fait le pari que de nouveaux objectifs se matérialiseront d'eux-mêmes à mesure que les Etats-Unis se doteront de nouvelles capacités technologiques capables de rendre le voyage spatial plus sûr et plus simple.
Il faut cependant garder à l'esprit que la duréedurée de vie des programmes spatiaux dépasse de loin l'horizon politique de leurs décideurs. Pour l'heure, dans un contexte budgétaire difficile où les marges de manœuvres sont quasi inexistantes, l'administration Obama a été contrainte de revenir à des priorités plus terre à terre. Et surtout plus visibles. Concrètement, les projets d'exploration humaine de l'espace sont remis à des jours meilleurs au profit de projets liés aux questions environnementales et de sortie de crise.