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Les Américains toujours très divisés sur le bouclier antimissile
Le Pentagone déclarera le système opérationnel de façon limitée avant la fin de l'année mais ses opposants expliquent que cela fait plus de deux ans que le système n'a pas été testé en vol et qu'il manque toujours des équipements majeurs comme des radars, une capacité spatiale pour suivre les missiles dans l'espace (à mi-course) et des logicielslogiciels capables de faire la différence entre un leurre et une vrai charge explosive.
Pour le général retraité de l'US Air Force, Eugene Habiger, ancien responsable du Strategic Command, il est bizarre de parler de " capacité de défense initiale". Pour lui, on ne déploie une arme défensive qu'une fois qu'elle est testée et opérationnelle.
Le sénateur Levin (D-Michigan) a proposé un amendement à la dernière loi d'autorisations demandant de rediriger 515 M$ destinés à la production de 10 intercepteurs supplémentaires vers la lutte contre la prolifération de matièresmatières nucléaires mais il a été bloqué.
Si le sénateur Kerry est élu, il y a de grandes chances pour que le programme qu'il a récemment appelé " une fantaisie " soit arrêté. La totalité du budget alloué au bouclier antimissile en 2005 s'élève à 10,7 Md$. Il semble clair que ce programme serait l'un des premiers à être mis sur la touche si le futur président, quel qu'il soit, veut réduire les dépenses militaires.