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Sans surprise, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne a choisi ArianespaceArianespace pour lancer la sonde Bepi Colombo à destination de Mercure. Ce contrat démontre une nouvelle fois la souplesse d'utilisation de la famille Ariane 5Ariane 5 capable de lancer à peu près tout type de mission, quelle qu'en soit l'orbite. D'une masse au lancement de plus de 4 tonnes, cette sonde sera lancée en juillet 2014 par une Ariane 5 ECA. Elle atteindra Mercure en novembre 2020 et fonctionnera au moins un an avec la possibilité d'étendre la mission d'une année supplémentaire.
Bepi Colombo est une mission composée de deux modules réalisés par l'Esa et la Jaxa (Agence spatiale japonaiseAgence spatiale japonaise). L'Europe fournira un des orbiteurs, Mercury Planetary Orbiter (MPO), construit par Astrium et dédié à l'étude de la surface de Mercure et de son atmosphèreatmosphère. Le Japon s'occupera du Mercury Magnetospheric Orbiter (MMO) qui étudiera le champ magnétique de la planète.
Initialement, l'Europe devait également construire un petit atterrisseur de surface (Mercury Surface Element). Mais ce projet a été abandonné en 2003, en même temps que la mission Eddginton de recherche de planètes similaires à la Terre, pour financer deux vols nécessaires à Arianespace pour qualifier Ariane 5 ECA après l'explosion du premier exemplaire en décembre 2002.
Novembre 2020, la sonde arrive autour de Mercure. Les différents modules se séparent les uns des autres. L'étage de croisière qui a transporté l'ensemble jusqu'à Mercure est éjecté dans l'espace en se séparant des orbiteurs MPO et MMO. © Esa/AOES Medialab
Challenge technologique
La conception d'une sonde œuvrant dans la banlieue de Mercure n'est pas une mince affaire. Aussi près du SoleilSoleil, la sonde devra supporter des températures de plus de 350 °C. Elle devra aussi résister au rayonnement infrarougeinfrarouge que réfléchit Mercure, tout aussi dommageable pour la sonde et ses instruments que les rayons solaires. Les technologies développées pour la mission, notamment les protections thermiques, seront réutilisées par Solar Orbiter, une mission de l'Esa d'étude du soleil qui, en 2017, s'en s'approchera comme aucune autre mission avant elle, à seulement 62 rayons solaires.
Lors de la signature du contrat de lancement, Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'Esa, a précisé que « l'Europe continue avec Bepi Colombo sa découverte de notre Système solaireSystème solaire. Après Mars ExpressMars Express, Venus ExpressVenus Express et la sonde Huygens descendue sur Titan, nous nous orientons maintenant vers l'exploration d'une planète très proche du Soleil, capitale pour comprendre la formation du Système solaire et qui demeure encore très mystérieuse. Pour l'Agence spatiale européenne, il s'agit également d'un excellent exemple de collaboration scientifique puisque nous mènerons cette expérience avec l'Agence spatiale japonaise ».