Les évènements les plus dangereux ne sont pas forcément les plus risqués. La probabilité de la chute d’un astéroïde assez gros pour causer des conséquences d’ampleur planétaire est très faible, mais pas nulle. C’est pourquoi il convient de se préparer dès maintenant au jour où les mesures de la trajectoire d’un petit corps céleste s’accumuleront sans que la Terre ne quitte la « fenêtre d’incertitude ». Futura organise un live le 5 mai prochain, en compagnie de deux scientifiques, pour débattre du programme « Défense planétaire ». Nous vous invitons à y participer.
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L'impact, ou le risque d'impact, catastrophique d'un corps céleste (astéroïde ou comète) avec la Terre émaille les productions cinématographiques depuis des décennies. Et si ces histoires permettent de créer de parfaits blockbusters, il n'en demeure pas moins que la possibilité d'un tel événement est tout sauf imaginaire.
Chaque jour, une grosse dizaine de tonnes de poussière spatiale tombent sur Terre. Une partie de cette poussière orbite dans le Système solaire depuis des temps immémoriaux et une autre a été relâchée dans l'espace par des comètes lorsqu'elles subliment leurs éléments volatils. À cette dizaine de tonnes, on peut ajouter environ quatre fois plus de matériaux tombant sur Terre quotidiennement qui proviennent de blocs plus gros, les météoroïdes, qui, lorsqu'ils traversent l'atmosphèreatmosphère, se vaporisent généralement en un flashflash de lumière que l'on appelle « étoile filante » ou bolidebolide.
Le live Futura - Défense planétaire : rejoignez-nous et posez vos questions !
Le plus inquiétant n'est pas cette pluie permanente de cailloux extraterrestres, mais bien ces blocs infiniment plus gros, les astéroïdes, dont la taille varie entre celle d'une voiturevoiture et celle d'un département français. Tout le monde a en tête l’évènement dévastateur que la vie sur Terre a connu il y a maintenant 66 millions d'années et qui a radicalement altéré l'ensemble des écosystèmesécosystèmes à l'échelle de la planète.
Certes, plus l'astéroïde est gros, plus la probabilité qu'un impact ait lieu est faible. Un impacteurimpacteur de la taille de celui qui a changé à tout jamais le cours de la vie des dinosaures tombe sur Terre environ une fois tous les 100 millions d'années. Mais cela ne rend pas moins importante la question de savoir ce que l'humanité pourrait faire si elle découvrait qu'une de ces montagnes de roche devait entrer en collision avec la Terre quelques dizaines d'années plus tard.
Quel recours a-t-on ? Quelles solutions existe-t-il si jamais une telle nouvelle est annoncée ? Les agences spatiales et les gouvernements du monde entier ont-ils un Bruce Willis prêt à l'emploi à toute heure ? Ces organismes sauraient-ils seulement collaborer, à l'instar du film Don't Look up ?
Défense planétaire : un programme pour prévenir la menace d'un objet géocroiseur
Aujourd'hui, le programme international d'étude, de suivi, de mesure et d'évaluation du danger des objets géocroiseurs (objets célestes dont la trajectoire croise celle de la Terre) est appelé : « Défense planétaire ». Outre l'aspect de l’étude des astéroïdes potentiellement dangereux, deux autres projets font partie de ce programme :
- L'étude et l'expérimentation de moyens physiquesphysiques permettant de détourner un éventuel futur impacteur.
- Une rencontre (Planetary Defence Conference), tous les deux ans, où les représentants des gouvernements, des agences spatiales et des experts de tous bords envisagent un scénario créé de toutes pièces et testent, dans cette simulation géante, les moyens qu'une coordination internationale pourrait mettre en œuvre pour éviter (ou pas) la catastrophe.
C'est pour discuter de cette défense planétaire et des moyens que l'humanité met aujourd'hui à sa protection et sa sauvegardesauvegarde dans le cas improbable d'un impact avec un astéroïde suffisamment gros pour représenter un réel danger, que nous vous donnons rendez-vous le jeudi 5 mai à 20 h sur les plateformes YouTubeYouTube, FacebookFacebook et TwitchTwitch de Futura-Sciences pour venir discuter avec nos deux invités : Elisabetta Dotto, scientifique à l'Inaf (Observatoire de Rome) et Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur, responsable scientifique de la mission HeraHera de l'ESAESA.