Les fouilles menées à Louxor au niveau de la chaussée de Thoutmôsis III par des égyptologues strasbourgeois se sont soldées il y a quelques semaines par une importante découverte qui devrait permettre de mieux comprendre la civilisation égyptienne du début du Nouvel Empire, il y a 3 400 ans.
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Pour cette équipe de l'Institut d'égyptologie de l'Université de Strasbourg, l'année 2024 se termine en beauté. Quelques jours avant la fin de la mission, les fouilleurs égyptiens accompagnant les chercheurs sont en effet tombés sur un nouveau sarcophage, enterré à 8 mètres de profondeur sous la chaussée processionnelle menant au temple du pharaon Thoutmôsis III, à Louxor.
Cinq autres sarcophages exhumés lors de précédentes campagnes de fouilles
Ce n'est pas le premier trésor archéologique que révèle cette concession de treize mètres sur dix. En 2018 et 2019 déjà, l'équipe avait exhumé cinq sarcophages, tous datant d'avant le règne de ce pharaon de la XVIIIe dynastie. Comme l'explique Frédéric Colin au journal Les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA), qui relate cette incroyable découverte, il s'agirait à chaque fois de sarcophages réinhumés. Les sépulturessépultures, se trouvant sur le trajet de la chaussée de Thoutmôsis III, auraient en effet été consciencieusement déplacées par les ouvriers en charge de la constructionconstruction de cette voie processionnelle.
L’ouverture du sarcophage prévue pour 2025
Mais, comme le détaille le directeur de l'Institut d'égyptologie de Strasbourg et chef de la mission, si les cinq précédentes sépultures ont visiblement bénéficié d'importantes dotations à l'occasion de ces réinhumations, ce sixième sarcophage n'a pas eu droit aux mêmes honneurs. La question est désormais de comprendre pourquoi. Un mystère qui sera certainement résolu lors de la prochaine mission, qui se tiendra en 2025, et durant laquelle l’ouverture du sarcophage est prévue.
Faute de temps, celui-ci est en effet resté scellé. Le chercheur a toutefois réussi à jeter un œilœil à travers un petit orifice dans le sarcophage, confirmant la présence d'un corps emballé dans du linlin. Son identification devra donc attendre encore plusieurs mois, mais permettra certainement d'éclairer encore un peu plus les pratiques funéraires et anthropologiques d'il y a 3 400 ans.