Sous la canopée luxuriante de la jungle du Yucatán, au Mexique, la cité précolombienne de Cobá recèle de secrets qui fascinent les archéologues. Ces derniers ont décrypté plusieurs hiéroglyphes, leur ayant permis d’en apprendre plus sur l’histoire de ce lieu ancien.


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    Les hiéroglyphes précolombiens posent toujours un casse-tête aux universitaires. Réussir à déchiffrer ces messages vieux de plusieurs siècles offre des avancées considérables pour comprendre les civilisations américaines anciennes. Au Mexique, des archéologues de l'Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah) se penchaient ces derniers mois sur une étrange tablette retrouvée sur le site historique de Cobá. Gravé directement dans la roche, chaque symbole possède une signification propre. Les recherches épigraphiques ont récemment permis de déchiffrer ces glyphes.

    Les gravures retrouvées à Cobá sont partiellement déchiffrées après une étude approfondie des glyphes par les archéologues. © Inah
    Les gravures retrouvées à Cobá sont partiellement déchiffrées après une étude approfondie des glyphes par les archéologues. © Inah

    Un pan d’histoire millénaire de la péninsule du Yucatán 

    Les scientifiques de l'Inah l'affirment : la cité de Cobá était un lieu influent de la péninsulepéninsule du Yucatán, rayonnant sur tout le sud-est du Mexique précolombien. Sur place, des monuments tels que des pyramides confirment les spécificités du site, l'un des centres religieux et politique de la région. Et la tablette étudiée est un indice supplémentaire important de l'histoire de la cité.

     

    L'Inah met au jour une tablette des plus remarquables à Cobá (Mexique). © Inah

    Cette tablette est constituée de glyphes en relief, se révélant particulièrement massive, mesurant onze mètres carrés. Plus précisément, ce sont cent-vingt trois hiéroglyphes qui ont été étudiés par l'Inah. En premier lieu, certains symboles décrivent la fondation de la ville de Keh Witz Nal, la « Montagne du Cerf », en 569. La lignée dynastique de Cobá s'étoffe avec la lecture de la tablette, les chercheurs ayant identifié un certain K'awiil Ch'ak Chéen, portant à quinze le nombre de dirigeants connus de la cité ancienne. Plusieurs de ses dirigeants adoptaient un nom se référant au dieu maya K'awiil, populaire pour ses attributs guerriers, mais portant aussi les marqueurs d'une prospérité agricole pour les peuples le célébrant.

    Cobá atteignait l'apogée de son influence vers 1000 de notre ère, avant d'être abandonnée au XVIe siècle, lors de la conquête espagnole de l'Amérique centrale.