Les versants escarpés des Alpes pouvaient représenter des opportunités stratégiques, fait que les Romains avaient compris durant l’Antiquité. Des chercheurs suisses ont découvert la présence d’un camp militaire vieux de deux millénaires dans les montagnes de l’est de la Suisse.


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    Les cohortescohortes romaines savaient prendre de la hauteur pour avoir les meilleurs points de vue. Un fait constaté par les archéologues, étudiant ces derniers mois un site localisé dans le canton de Graubünden, à l'est de la Suisse et au nord de l'Italie. À près de 2 200 mètres d'altitude, les Romains auraient installé un camp surplombant un champ de bataille, au cours du Ier siècle avant J.-C. De nouveau, la technologie Lidar est partie prenante de cette découverte, ayant permis d'effectuer des observations en amont d'une mission sur le terrain.

    La région est scrutée depuis 2021 par des chercheurs de l'université de Bâle, qui avaient précédemment connaissance du champ de bataille. Le camp romain se situe 900 mètres plus haut. Ses vestiges sont découverts en 2023 par un volontaire étudiant des modélisations numériquesnumériques en 3D du terrain. La zone présente alors des aspérités en apparence artificielles. Ce sont notamment trois fossés et une sorte de fortification qui sont détectés grâce au Lidar.

    Dans les Alpes, les scientifiques de l’université de Bâle ont procédé à des relevés à l’emplacement supposé d’un camp romain vieux de 2 000 ans. © Andrea Badrutt, Chur
    Dans les Alpes, les scientifiques de l’université de Bâle ont procédé à des relevés à l’emplacement supposé d’un camp romain vieux de 2 000 ans. © Andrea Badrutt, Chur

    Une position militaire stratégique observée depuis les airs

    La position est effectivement stratégique pour les troupes combattant durant l'Antiquité, avec une visibilité accrue sur la vallée. Un communiqué des autorités locales détaille les circonstances de la découverte, sans toutefois préciser l'état d'avancement des recherches.

    Les universitaires se sont déplacés afin de procéder à des relevés topographiques, mais n'indiquent pas si des excavations prendront place sur les contrefortscontreforts montagneux au cours des prochains mois. Une hypothèse peu probable avec la dégradation des conditions climatiques à l'approche de l'hiverhiver.