La ville de Chartres est réputée pour sa cathédrale grandiose. Il serait pourtant dommage de réduire son histoire à ce monument car elle abrite également des vestiges archéologiques qui rivalisent avec ceux d'Herculanum, en Italie.
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La cité de Chartres, dans l'Eure-et-Loir, s'est dotée d'un service archéologie en 2003. Celui-ci a depuis permis de recenser des caves et cavités dans la ville qui permettaient, entre les XIIe et XVIe siècles, d'entreposer par exemples des denrées et des objets précieux.
Le sanctuaire archéologique de Saint-Martin-au-Val vient, quant à lui, de livrer des restes archéologiques au caractère inédit. Sous un bassin orné de marbremarbre mis au jour en 2017, des scientifiques présentent aujourd'hui un plafond de boisbois sculpté datant du IIe siècle. Cette découverte est d'abord exceptionnelle en raison de l'état de conservation du plafond.
Un plafond en morceaux... mais exceptionnel
Celui-ci a vraisemblablement été victime d'un incendie, qui a permis de durcir le bois juste avant que celui-ci ne sombre dans l'eau du bassin orné de marbre. Pendant des siècles, les boiseries ont ensuite été préservées de l'air et de la lumière, ce qui explique que les sculptures, notamment des tresses à deux et trois brins, aient été si bien préservées. Ce plafond a été rompu en plus de 1.000 morceaux et les scientifiques commencent à peine à reconstituer la pièce monumentale.
Si le plafond n'est pas encore réassemblé, Bruno Bazin, le responsable scientifique de ces fouilles, peut quand même affirmer que ce type de pièce est le premier à être découvert en Gaule romaine. Enfin, si ce plafond ressemble à ceux de Rome, sa qualité rivalise avec celle d'un ouvrage découvert à Herculanum et sa complexité est encore plus importante.