Il y a plus de 3.000 ans, un tremblement de terre a détruit une importante cité irakienne. Celle-ci est restée anonyme depuis lors et est ensevelie depuis 40 ans dans le réservoir d'eau de Mossoul. Des archéologues découvrent aujourd'hui des murs et tablettes cunéiformes très bien préservés dans cette cité engloutie.
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Les épisodes de sécheresse sont de plus en plus intenses et fréquents en cette période de changement climatiquechangement climatique et les populations humaines doivent trouver des solutions rapides pour pallier les conséquences de pénuries d'eau. C'est ainsi que la sécheressesécheresse qui a frappé l'Irak en ce début d'année a conduit les Irakiens à puiser de l'eau, notamment pour les cultures, dans le réservoir de Mossoul, le plus grand lieu de stockage du pays. Durant des mois, le réservoir s'est progressivement vidé, jusqu'à laisser apparaître les premières traces d'une cité qui avait été engloutie il y a plusieurs dizaines d'années, sans qu'aucune recherche archéologique n'y ait auparavant été menée.
Un tremblement de terre, une submersion… et des murs intacts
Cette « ville surprise » est donc située à Kemune et aurait, selon les archéologues allemands et kurdes qui se penchent sur son étude, été bâtie sur le TigreTigre il y a environ 3.400 ans. Elle daterait donc de l'empire Mittani qui contrôlait des zones du nord de la Mésopotamie et de la Syrie au cours de la première moitié du deuxième millénaire avant J.-C. Cette ville pourrait être Zakhiku, un centre important de l'empire Mittani.
La cité engloutie comprend un palais, un complexe industriel, un grand bâtiment de stockage, ainsi que des fortifications massives avec des tours et des mursmurs. Ces derniers, de plusieurs mètres de haut, faits en boue séchée ainsi que des tablettes cunéiformescunéiformes en argileargile, ont survécu à quarante ans d'immersion. Les archéologues expliquent cela par le fait que le tremblement de terretremblement de terre qui a détruit la ville vers 1.350 ans avant J.-C. a entraîné l'ensevelissement et donc la protection des bâtiments par les parties supérieures des murs de la ville.
Archéologie : les 10 ans de l'Inrap en images
Des fouilles menées sur le site d'Havrincourt, dans le Pas-de-Calais, ont mis au jour des traces de peuplement par l'Homme remontant à 50.000 et 30.000 ans, soit du Paléolithique moyen et supérieur, comme en témoigne la découverte de lames en silex. La disposition d'artefacts de ce genre permet aux archéologues d'étudier l'organisation territoriale des groupes humains ayant fréquenté le site (degré de planification et répartition spatiale des activités, récurrence d'occupation...).
Les restes d'animaux permettent quant à eux de caractériser la faunefaune qui vivait sur place à l'époque, et donc le type de milieu. Havrincourt hébergeait entre autres des restes de mammouthmammouth (dont l'extraction d'une dent est présentée sur la photographiephotographie), de bison, de rhinocérosrhinocéros laineux et de cheval. Ces espècesespèces vivaient plus que probablement dans une steppesteppe.
© Denis Gliksman, Inrap