Une découverte réalisée il y a 20 ans en Syrie porte enfin ses fruits. Des archéologues prétendent avoir mis la main sur un alphabet ancien et inconnu, dont des symboles sont gravés sur les flancs d’un cylindre d’argile, initiant une investigation à travers les millénaires. 


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    Au cours des derniers mois, de nombreuses découvertes concernant l'apparition de l'écriture ont été réalisées. Le Levant et le Moyen-Orient continuent d'être des régions particulièrement prisées des chercheurs, malgré les instabilités politiques et les conflits. Les universitaires de John-Hopkins se sont penchés sur quatre cylindres d'argileargile retrouvés dans une tombe ancienne en Syrie, il y a 20 ans. Dans un communiqué publié le 21 novembre, ils expliquent que ces artefacts vieux de plus de 4 000 ans dissimuleraient un alphabet archaïque. Peut-être l'un des plus vieux retrouvés à ce jour.

    L’un des quatre cylindres retrouvés en Syrie en 2004 mesure 4,7 centimètres, ici présenté par l’université John-Hopkins. © Université John-Hopkins
    L’un des quatre cylindres retrouvés en Syrie en 2004 mesure 4,7 centimètres, ici présenté par l’université John-Hopkins. © Université John-Hopkins

    Révolutionner les moyens de communication 

    En 2004, le site d'Umm el-Marra, près d'Alep, était le théâtre de la découverte des cylindres. Les historienshistoriens estiment qu'ils auraient été produits vers 2400 avant J.-C. L'archéologue Glenn Schwartz dirigeait alors les excavations et se lançait dans le décryptage des mystérieux symboles visibles sur les objets. Les spécialistes constatent toutefois que les symboles ne correspondent à aucun alphabet répertorié, bien qu'ils aient été comparés à de l'hébreu, de l'araméen et de l'ancien arabe.

    Des hypothèses émergentémergent, dont celle de l'influence des hiéroglyphes égyptiens sur ces logogrammes inconnus. Schwartz et ses équipes constatent des similitudes au niveau des inscriptions. Pour l'archéologue, évoquer la possibilité d'une coïncidence est trop improbable pour expliquer ces ressemblances. Et les chercheurs de l'université John-Hopkins l'affirment : ils ont effectivement exhumé un alphabet inconnu, espérant désormais que des études futures permettront d'en apprendre plus à ce sujet.