Il y a plusieurs millénaires, l’Arabie saoudite était un carrefour verdoyant traversé par de nombreuses populations nomades, ralliant l’Afrique au continent asiatique. Des archéologues enquêtant dans une vaste plaine volcanique ont trouvé de nombreuses traces de ces mouvements de population, 8 000 ans avant notre ère.
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Fouiller les sols de l'Arabie saoudite est une tâche particulièrement complexe pour les archéologues, tant les conditions sont extrêmes. Pourtant, c'est au cœur de la plaine volcanique d'Harrat Khaybar, non loin de Médine, que les excavations ont donné des résultats très intéressants pour les chercheurs. Une étude publiée le 17 avril dans PLOS One décortique les résultats d'une campagne de fouilles dirigée dans la grotte d'Umm Jirsan, au nord du pays. Des squelettes d'humains et d'animaux laissent supposer que des communautés auraient pu transiter et s'implanterimplanter temporairement dans ce long tunnel de lave, il y a environ 10 000 ans.
Des mouvements de population au gré des changements climatiques
En tout, ce sont près de 600 ossements et 44 outils de pierre qui ont été déterrés sur le site d'Umm Jirsan, le plus vieil artefact datant d'environ -8000 avant J.-C. Le squelette le plus ancien retrouvé sur place proviendrait quant à lui du Ve millénaire avant J.-C. Dans leur étude, les universitaires expliquent que cette découverte offre des indices sur les mouvements de population dans la péninsulepéninsule arabique, la région n’ayant pas toujours été aride et désertique. Un temps verdoyante, elle aurait attiré les bergers du nord de l'Afrique, transitant dans le secteur avec leurs troupeaux.
La grotte d'Umm Jirsan aurait servi de refuge provisoire à certains individus traversant l'actuelle Arabie saoudite. Ce tunnel, formé grâce à des flux de lavelave émis par les volcansvolcans environnants il y a plusieurs millions d'années, constituait une route relativement simple à emprunter, abritant les voyageurs des aléas climatiques. Avec ses 12 000 km2 de surface, la région d'Herrat Khaybar est particulièrement vaste mais également tout aussi intéressante à exploiter. Les archéologues espèrent bien en apprendre plus sur les événements préhistoriques ayant forgé l'histoire de la péninsule, en continuant de parcourir le nord de l'Arabie saoudite.