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La société allemande d'électricité et de télécommunications fournira de petites bornes d'accès au réseau GSMGSM mobilemobile ainsi que des sélecteurs de canaux, lesquels doivent permettre d'éviter que les appels à partir de téléphones mobiles n'interfèrent dans les communications radio dédiées au secteur aérien ou dans les réseaux mobiles terrestres. Airbus intégrera cette technologie dans ses systèmes électroniques existants, la commercialisera auprès des compagnies aériennes et l'entretiendra.
Les deux sociétés envisagent de placer une station de base, qui sera reliée au réseau GSM terrestre par satellite, dans le plafond de l'avion. La station de base recevra les signaux émis par les téléphones mobiles des passagers, les ordinateursordinateurs personnels et les organiseursorganiseurs.
Selon OnAir, une coentreprisecoentreprise d'Airbus et de SITA Inc, spécialiste de la connectivité et des télécommunications aéronautiques, les systèmes complets pourraient être installés au second semestre 2006 sur les Airbus A320 exploités sur les lignes d'Europe de l'Ouest. Toujours selon OnAir, la technologie est également adaptée aux avions de Boeing, le rival d'Airbus.
L'unité Connexion de Boeing, qui propose déjà sur ses avions un accès haut débitdébit à l'InternetInternet, envisage également de lancer dès l'année prochaine la vente de services de téléphonie mobile aux passagers.
La société de conseil en management et technologie Booz Allen Hamilton estime, dans un rapport que cite la revue Flight International, que le marché européen de la téléphonie GSM embarquée concernera plus de 100 millions de passagers à la fin de cette décennie - et équivaudra à 2 milliards d'euros annuellement d'ici 2010. Des questions subsistent quant à la répartition de ces rentrées entre les opérateurs de téléphonie mobile, les compagnies aériennes, les opérateurs de satellites et les constructeurs aéronautiques.
Les recherches menées l'automneautomne dernier pour la société norvégienne Telenor et la société ARINC Inc. basée aux États-Unis, qui commercialisent toutes deux un service de téléphonie GSM mobile embarqué appelé ARINC-Telenor Mobile Connectivity, ont démontré que près de la moitié des hommes d'affaires internationaux qui prennent l'avion préféreraient voyager avec des compagnies aériennes qui autorisent l'utilisation de téléphones mobiles durant le vol et près d'un tiers des personnes interrogées étaient disposés à payer entre deux et demi et cinq euros par minute pour des services de téléphonie mobile en vol.
Le récent rapport de Booz Allen Hamilton indique toutefois que les passagers ne payeraient pas de droits élevés pour pouvoir utiliser leurs GSM à bord. Compagnies aériennes et opérateurs de réseaux devraient donc standardiser leurs offres en constituant dès le départ des alliances afin de maximaliser le potentiel du marché.
Andrew Doyle, rédacteur-adjoint de Flight International, a déclaré à Reuters que même si les sociétés apprécieraient certainement de pouvoir contacter leur personnel en vol à leurs numéros d'appel normaux, "beaucoup d'hommes d'affaires considèrent les vols comme leur dernier bastion de paix et de tranquillité."
OnAir a précisé que l'équipage pourrait se connecter au système de téléphonie mobile embarqué selon différents modes tel que "texte seul", afin d'assurer le calme dans la cabine.