L'immense avion, réalisé par Bertrand Piccard et son équipe, qui, un jour, devrait réaliser le tour du monde avec zéro carburant, est sorti de son hangar. Les moteurs du prototype, HB-SIA, ont tourné...

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    Le HB-SIA vient de sortir de son hangar. La météo est bonne et, surtout, le vent au sol ne dépasse pas trois nœuds, la limite pour cet ultra-léger (1,6 tonne quand même, mais pour 63,40 mètres d'envergure). L'empennage vertical (la dérive, fixe, et la gouverne de direction) vient juste d'être installé car le hangar n'est pas assez haut pour accueillir ses 6,40 mètres de hauteur.© Solar Impulse

    Le HB-SIA vient de sortir de son hangar. La météo est bonne et, surtout, le vent au sol ne dépasse pas trois nœuds, la limite pour cet ultra-léger (1,6 tonne quand même, mais pour 63,40 mètres d'envergure). L'empennage vertical (la dérive, fixe, et la gouverne de direction) vient juste d'être installé car le hangar n'est pas assez haut pour accueillir ses 6,40 mètres de hauteur.© Solar Impulse

    Avec méthode et méticulosité, l'étonnant projet Solar Impulse avance. Vendredi 6 novembre, le HB-SIA a effectué son premier roulage. Cet avion de 63,40 mètres d'envergure (à quelques centimètres près celle d'un Airbus A380) et pesant seulement 1.600 kilogrammes a fait tourner ses quatre moteurs électriques.

    Menée par Bertrand PiccardBertrand Piccard et André Borschberg, l'équipe de Solar Impulse a donc franchi une étape d'un chemin encore long, avec comme but ultime un tour du monde, probablement en 2012, sans aucune autre énergie que celle du soleil, recueillie par les 200 mètres carrés de cellules photovoltaïquescellules photovoltaïques recouvrant les ailes.

    L'appareil de démonstration, immatriculé HB-SIA, est construit depuis le mois de juin et a pu alors être montré à la presse et au public. Restait à faire tourner les moteurs, ce qui vient d'être fait sur l'aérodrome militaire de Dübendorf, dans la canton de Zürich. Aux commandes, le pilote d'essai Markus Scherdel a lancé, l'un après l'autre, les quatre propulseurs électriques... de dix chevaux chacun.

    Markus Scherdel aux commandes du HB-SIA le 6 novembre 2009 pour le premier roulage. Une cage métallique le protège pour les premiers essais. Elle sera bien sûr démontée lorsque l'appareil sera parfaitement au point. © Solar Impulse

    Markus Scherdel aux commandes du HB-SIA le 6 novembre 2009 pour le premier roulage. Une cage métallique le protège pour les premiers essais. Elle sera bien sûr démontée lorsque l'appareil sera parfaitement au point. © Solar Impulse

    Un long chemin à parcourir pas à pas

    Le régime a été monté à 400 tours par minute, la valeur suffisante pour que l'engin roule sur le taxiway. Le HB-SIA n'a cependant pas bougé car les freins n'ont pas été lâchés. On ne précipite pas les événements dans ce genre de projet où presque tout est à réinventer.

    Lors d'un prochain test, l'appareil roulera par ses propres moyens. Le premier décollage viendra ensuite. L'équipe le prévoit pour le mois de décembre. Il ne s'agira encore, toutefois, que d'un saut de puce au-dessus de la piste. Si les résultats sont bons, les essais se poursuivront au moins jusqu'au printemps 2010 et le HB-SIA sera alors prêt pour son premier grand vol.

    L'appareil et son pilote devrait rester 36 heures en l'airair. L'énergie solaire accumulée durant la journée, emmagasinée dans des batteries au lithium-ionbatteries au lithium-ion, assurera l'alimentation des moteurs durant la nuit.

    Il faudra ensuite construire l'avion du tour du monde, le HB-SIB, puis le tester, puis l'essayer sur un vol transatlantique et enfin partir pour le tour du monde...