Le vent contraire était plus fort que prévu : au Maroc, l’avion solaire de Solar Impulse, piloté par André Borschberg, a dû abandonner son vol vers Ouarzazate et revenir se poser à Rabat, l’aérodrome de départ.

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    L'avion solaire HB-SIA avait décollé de Rabat à 8 h 07 locale (9 h 07 en heure française), donc à peu près à l'heure prévue. Après avoir tourné autour de l'aéroport pour se montrer au public, l'avion de Solar Impulse s'est dirigé vers Casablanca, le long de la côte puis a viré sur sa gauche, donc vers le sud-est (cap 230°, précisément) vers Marrakech et Ouarzazate.

    Là, surprise. Le ventvent, prévu par les modèles météorologiquesmodèles météorologiques, devait être, de face, d'environ 25 nœuds (46 km/h). « Là on a du 40 à 45 nœuds ! » constatait Raymond Clerc vers 15 h 30 (heure française), le directeur de vol installé à Payerne, en Suisse, soit 70 à 80 km/h environ. Dans son cockpit, André Borschberg a vu la vitesse par rapport au sol chuter considérablement et même descendre sous les 6 km/h.

    À ce rythme, la navigation vers Ouarzazate risquait de devenir impossible. L'avion, qui avait décollé avec des batteries chargées à 80 % et avait « fait le plein » en quelques heures grâce au soleil, aurait tout de même eu des difficultés à atteindre sa destination au bout de la nuit. Et son pilote aurait fini par trouver le temps long...

    Dans tout voyage aérien, l'équipage prévoit un ou plusieurs « aérodromes de dégagement » au cas où un problème survienne. Pour ce vol, il n'y en avait qu'un : Rabat. C'est donc vers son point de départpoint de départ qu'André Borschberg a dérouté son avion où il s'est posé sans encombre à 0 h 14 en heure locale. Voilà les aléas de vols effectués dans un appareil volant à seulement quelques dizaines de kilomètres à l'heure...