Un Airbus A340 de la compagnie chilienne LAN a été frôlé mardi dernier par des objets incandescents apparemment tombés du ciel, alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien de Nouvelle-Zélande.

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    Voiture détruite par la chute d'un fragment de la même météorite (Peekskill, NY, 9 octobre 1992)

    Voiture détruite par la chute d'un fragment de la même météorite (Peekskill, NY, 9 octobre 1992)

    Le mardi 28 mars vers 23h TU, les pilotes de l'appareil, qui faisait route vers l'Australie, ont aperçu devant eux une série d'objets incandescentsincandescents qui tombaient du ciel en chute libre. Aussitôt, les autorités chiliennes et de Nouvelle-Zélande étaient alertées mais ne pouvaient en identifier la nature. Selon les estimations, ces objets auraient croisé la route de l'appareil à une distance de 9,2 km.

    Le lendemain, l'association aéronautique de Nouvelle Zélande annonçaient qu'il s'agirait de la rentrée atmosphérique du vaisseau cargo inhabité russe Progress 23, qui devait effectuer sa rentrée atmosphérique à cette date.

    L'information devait cependant être démentie aussitôt, à la fois par le centre de contrôle des vols habitésvols habités russes et par la NASA. Si Progress 23 avait bien été désarrimé le 27 mars à 18h11 TU de la Station Spatiale Internationale, sa rentrée contrôlée dans les hautes couches de l'atmosphèreatmosphère s'était déroulée comme prévu au-dessus du Pacifique dans la région maintenant dénommée "le cimetière des satellites", qui a reçu entre autres la célèbre station MIRMIR, et dont la zone est entièrement sécurisée.

    D'autres pistes ont été explorées, mais aucune rentrée d'un objet artificiel n'est prévue avant le 2 avril prochain, excepté un débris de lanceur chinois (Fengyun 1C) qui aurait dû retomber sur Terre précisément le 29 mars. Cependant, sa faible taille (écho radar inférieur à 10 cm²) est en contradiction avec les observations communiquées par les pilotes de l'Airbus.

    Les scientifiques privilégient actuellement la thèse d'une chute de météorites, phénomène fréquent et généralement imprévisible, qui auraient croisé par hasard la route de l'appareil. Chaque jour, de 2000 à 3000 météorites de plus de 1 kgkg tombent sur notre planète, la plupart s'abîmant dans l'océan.

    Météorite fragmentée traçant sa route dans le ciel américain le 9 octobre 1992. Crédit S. Eichmiller.

    Météorite fragmentée traçant sa route dans le ciel américain le 9 octobre 1992. Crédit S. Eichmiller.