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Le cinquième et dernier A380 d'essai s'est envolé hier de l'aéroport Toulouse Blagnac
Il est le seul de la flottille à être doté de réacteurs GP7200
(Crédits : Airbus)
Alors que les quatre A380 équipés de réacteurs Trent 900 de Rolls Royce totalisent déjà 1.800 heures de vol, l'A380 MSN9 est venu hier gonfler les rangs de la flottille d'essais. Ses quatre réacteurs GP7200, conçus par Engine Alliance, l'ont fait décoller de l'aéroport international de Toulouse Blagnac à 10h et l'ont maintenu en vol jusqu'à son atterrissage, à 14h10.
Les réacteurs GP7200 sont le fruit de l'union de General Electric et de Pratt & Whitney. Développés à partir des caractéristiques du PW4000 et du GE90 - qui équipe le Boeing B777, ils sont capables de produire une poussée de 37 tonnes. Leur certificationcertification remonte au 29 décembre 2005, et leur pose sur l'A380 MSN9 au mois de février dernier.
Au moment de quitter la piste, l'A380 MSN9 accusait un poids de 430 tonnes. A son bord : une instrumentation lourde dédiée à l'exploration du domaine de vol et à l'analyse du comportement de l'avion, ainsi que des lests. Les pilotes d'essais Guy Magrin et Franck Chapman étaient aux commandes, tandis que les ingénieurs Bruno Bigand, Patrick du Ché et Jean-Philippe Cottet s'occupaient des procédures de tests.
A l'occasion d'une conférence de presse, Claude Lelaie, vice-président de la direction des vols d'Airbus, a déclaré que « L'avion s'est comporté comme prévu et les réacteurs GP7200 ont parfaitement fonctionné. »
Nul doute que les six clients d'Airbus intéressés par la version équipée de GP7200 ont suivi ce baptême de l'air avec grande attention. Il s'agit d'Air France, d'Emirates Airline, de FedEx, d'ILFC, de Korean Air et d'UPS. Avec 82 commandes sur les 159 que compte actuellement l'A380, les réacteurs GP7200 d'Engine Alliance n'ont rien à envier aux Trent 900 de Rolls Royce. Bien au contraire !