Chaque lundi, Futura vous propose un rendez-vous autour de l'emploi. Depuis déjà plusieurs semaines, les Français sont confinés. Si cela ne change pas grand chose à la recherche d'emploi en général, cette situation a une influence sur les contrats temporaires, et a fait naître une nouvelle initiative : des bras pour ton assiette. Tour d'horizon.
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Le secteur agricole, bien qu'il ne soit pas aussi dynamique que le domaine des technologies, n'en reste pas moins très innovant. Notamment afin d'être en accord avec l'urgence climatique. Par exemple, on voit apparaître des capteurs d'humiditécapteurs d'humidité régulant la consommation d'eau. Des labels se développent, à l'instar du label « vergers écoresponsables » pour certifier un champ bas carbone.
En cette période de crise sanitairecrise sanitaire, certains agriculteurs sont en difficulté. La fermeture d'une partie de leurs lieux de vente et le manque de main d'œuvre étrangère pour les récoltes compromettent leurs finances actuelles et les chiffres d'affaires à venir, doublant la crise sanitaire d'une crise alimentaire.
Des bras pour ton assiette
Pour pallier ce problème, l'initiative « Des bras pour ton assiette » a vu le jour. Il s'agit d'une plateforme sur laquelle les agriculteurs font part de leur besoin en main d'œuvre, et où chaque citoyen peut se porter volontaire pour combler ce besoin. Il suffit d'avoir un peu de temps libre, ce qui est actuellement le cas de beaucoup de personnes. L'entreprise WiziFarm, qui héberge l'initiative, précise qu'aucune compétence particulière n'est nécessaire. « Vos deux bras suffisent ! »
On continue en apprentissage ?
Chez certains jeunes, participer à cette initiative éveillera peut-être une vocation ? Entre 16 et 30 ans, il est possible de se former aux métiers de l'agriculture par l'apprentissage. Il s'agit d'une voie de professionnalisation dans des Centres de formation des apprentis, où la personne est formée à la fois dans un établissement scolaire et en entreprise.
En 2018, le secteur de l'apprentissage agricole représentait 8 % de tous les apprentis de France, ce qui correspond à 36.726 jeunes au sein des CFA agricoles. Parmi eux, 47 % se forment à la production (agricole, horticole, paysage, métiers du cheval), 36 % à l'aménagement de l'espace et à la protection de l'environnement (dont les forêts), 12 % aux services, et les 4 % restants à la transformation, selon le ministère de l'Agriculture.
Du 6 au 10 avril 2020, l'ANEFA (Association nationale pour l'emploi et la formation en agricultureagriculture) organise la première édition de la semaine des métiers de l'agriculture. Et tout au long de l'année, il est possible de se renseigner sur les formations agricoles auprès des 495 maisons familiales rurales (MFA) présentes en France.
Ou peut-être avec un contrat saisonnier ?
L'agriculture est connue pour recruter massivement en été, mais il vaut mieux postuler dès le mois d'avril ! Dans un livret de conseils aux saisonniers, Ose l'agriculture !, l'ANEFA explique comment s'y prendre. L'emploi saisonnier est accessible dès 14 ans, et également pour les personnes déjà salariées. Pour les vendanges par exemple, il suffit de poser une période de congés et de signer un « contrat vendanges ».
Le livret regroupe les contacts de l'ANEFA par département, ainsi que les types de travaux saisonniers existants. Ceux-ci sont détaillés dans un calendrier des travaux saisonniers.
Et pourquoi pas l'agriculture pour la vie ?
En 2018, les salariés permanents représentaient 20,3 % de l'ensemble des personnes travaillant dans une exploitation agricole, selon l'INSEE. Bien que l'emploi des actifs agricoles ait reculé de 1 % par an entre 2010 et 2018, le secteur recrute des milliers de CDI chaque année.