Après les deux « vols d’essais » du Starhopper à une vingtaine de mètres lors du premier tir et jusqu’à 150 mètres de haut environ lors du dernier vol, SpaceX se prépare à un vol d’essai d’un prototype du Starship à une vingtaine de kilomètres d'altitude. Il pourrait avoir lieu dès le 16 mars.
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Le calendrier de SpaceX, qui prévoit un premier vol du Starship à destination de la Lune dès 2022 et une mission habitée sur la Lune en 2024, nous paraît trop optimiste. Alors qu'à ce jour, la firme d'Elon MuskElon Musk n'a testé que le Starhopper, prototype du prototype du Starshipprototype du Starship, et les futurs moteurs Raptor de ce lanceur, SpaceXSpaceX se prépare a un premier vol d'essai de son prototype du Starship, quelques mois après l'explosion au sol d'un premier prototype.
Comme le rapporte le site américain The Verge, dans un article mis en ligne le 4 février, la firme d'Elon Musk a fait une demande auprès de l'agence fédérale américaine en charge des télécommunications (FCC) afin d'obtenir des fréquences radio pour communiquer avec son prototype tout au long de son vol de démonstration. Cette demande fait un état d'un vol à réaliser dès le 16 mars avec la possibilité de multiples reports ou d'un décalage de lancement jusqu'au 16 septembre 2020.
Un premier vol à 20 kilomètres d'altitude
Ce vol de démonstration n'ira évidemment pas dans l'espace pour sa première sortie ! Le prototype du Starship décollerait du site de lancement de Boca Chica et réalisera un vol atmosphérique à environ une vingtaine de kilomètres d'altitude, suivi d'un retour sur la terre ferme en position verticale. L'administration fédérale de l'aviation américaine (FAA), qui gère la réglementation en matière de lancements spatiaux commerciaux, doit autoriser ce lancement et la fenêtrefenêtre de tir demandée par SpaceX.
Ce prototype sera propulsé par trois moteurs Raptor, testés à plusieurs reprises au sol. À la différence du Merlin qu'utilisent le Falcon 9 et le Falcon Heavy et qui fonctionne avec un mélange de kérosène et d'oxygène liquides, le Raptor utilise de l'oxygène et du méthane liquides, un mélange d'ergols dont la combustion n'est pas complètement maîtrisée. Si l'on se fie aux propos d'Elon Musk, un seul vol atmosphérique est prévu. Si cet essai réussit, la tentative suivante serait un vol orbital.