SpaceX a conclu avec la Nasa un contrat prestigieux pour le lancement de Roman Space Telescope. Cet observatoire spatial de l'énergie sombre et la matière noire a été identifié en 2010 comme une mission prioritaire. D'un coût de plus de 4,3 milliards, il devrait être lancé en octobre 2026 à bord d'un Falcon Heavy, et rejoindra le James-Webb à quelques encablures.  


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    La Nasa a choisi le Falcon Heavy de SpaceX pour lancer le télescope spatialtélescope spatial Roman Space Télescope, la prochaine grande mission astrophysique américaine. Son lancement est prévu en octobre 2026 depuis le Centre spatial Kennedy en Floride. D'une masse au lancement de 4,2 tonnes, Roman Space Telescope (autrefois appelé WFirst) sera mis en service au point de Lagrange L2, une région de l'espace située à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre dans la direction opposée au Soleil. Il s'agit du même endroit où se trouvent le James-Webb.

    Une mission pour mieux comprendre l’Univers noir

    Cette mission spatiale inédite a pour objectif de répondre à des questions essentielles dans les domaines de la recherche sur l'énergie noireénergie noire, la détection des exoplanètesexoplanètes et l'astrophysique infrarougeinfrarouge. Il doit notamment voir les effets de l'énergie sombre et la matière noire sur une variété d'objets, avec autant de précision que possible, afin de comprendre ces deux phénomènes. Il répondra à des questions fondamentales sur l'énergie noire, par exemple si l'accélération cosmique est causée par une nouvelle composante énergétique ou par la décomposition de la relativité générale à l'échelle cosmologique.

    Vue d'artiste de Roman Space Telescope. Autrefois appelé WFirst, cet observatoire spatial a été baptisé en l'honneur de Nancy Grace Roman, première femme à occuper un poste de direction au sein de la Nasa. © Nasa
    Vue d'artiste de Roman Space Telescope. Autrefois appelé WFirst, cet observatoire spatial a été baptisé en l'honneur de Nancy Grace Roman, première femme à occuper un poste de direction au sein de la Nasa. © Nasa

    Cette mission, qui s'élève pour l'instant à 4,32 milliards de dollars, a été identifiée en 2010 comme une mission prioritaire par le groupe de prospective des agences scientifiques américaines « Astronomy and Astrophysics Decadal Survey ». Le Government Accountability Office (ou GAO), l'équivalent américain de la Cour des comptes française, a toutefois mis en garde la Nasa contre le risque de nouveaux retards pour le programme, en citant plusieurs problèmes potentiels dont certains sont liés à l'assemblage du miroirmiroir primaire de 2,4 m.

    Voir aussi

    L'œil du Nancy Roman Télescope est fin prêt

    Un contrat de lancement qui renforce l’attrait commercial de SpaceX

    Ce contrat de lancement, d'un montant de 255 millions de dollars, a été négocié à un prix nettement plus élevé que la plupart des contrats précédents de l'agence avec le Falcon HeavyFalcon Heavy. Par exemple, le lancement de la sonde Europa Clipper (2024) a été négocié à 178 millions de dollars et le lancement du satellite de météorologiquesatellite de météorologique GOES-U en 2024 coûtera 152,5 millions de dollars à la Nasa. Dit autrement, la Nasa « subventionne » en quelque sorte SpaceXSpaceX, ce qui lui permet de « brader » ses Falcon 9Falcon 9 sur les marchés de lancement de satellites commerciaux et de commercialiser le Falcon Heavy entre 90 et 100 millions de dollars.

    Mais soyons objectifs. La Nasa n'a pas eu d'autres choix que de choisir SpaceX. Tous les autres lanceurslanceurs américains qui auraient pu lancer cette mission ne sont pas disponibles. C'est le cas de l'Atlas 5Atlas 5 d'United Launch Alliance (ULA) « surbooké », et des futurs lanceurs Vulcanlanceurs Vulcan d'ULA et New GlennNew Glenn de Blue Origin, toujours en développement.