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Les services de renseignement sud-coréens et américains avaient noté une activité inhabituelle autour d'une base spatiale de la Corée du Nord qui durait depuis quelques jours. Ils s'attendaient au lancement imminent d'un vecteur. Dimanche 7 février, moins d'un mois seulement après avoir réalisé un essai nucléaire, les nord-coréens ont fait décoller un lanceur avec un satellite à bord. Il ne s'agit pas d'une fuséefusée, qui aurait alors décrit une phase balistique avec une rentrée atmosphérique - contrôlée ou pas.
Le droit de la Corée du Nord à une utilisation pacifique de l'espace a été restreint en 2006 et 2009 par des résolutionsrésolutions du conseil de sécurité de l'ONU. Les essais de missiles, quelle que soit leur portée, lui sont interdits. Cependant, le lancement d'un satellite lui est autorisé.
Satellite ou missile intercontinental ?
Selon la Corée du Nord, le tir de dimanche était simplement le lancement d'un satellite d'observation de la Terreobservation de la Terre appelé Kwangmyongsong-4. Ce n'est pas l'avis de la communauté internationale qui soupçonne un essai déguisé de technologies nécessaires à la mise au point d'un missile intercontinental. En effet, la Corée du Nord ne maîtrise pas encore la phase de rentrée dans l'atmosphèreatmosphère. Il est donc probable qu'à travers ce lancement et ceux qui l'ont précédé, le pays explore ce domaine de vol nécessaire pour qui veut mettre au point un missile intercontinental capable d'atteindre n'importe quel point du globe, comme par exemple les États-Unis.
Comme le montre la trajectoire du lanceur, il ne fait guère de doute : la Corée du Nord a bien procédé au lancement d’un satellite ; les États-Unis ont d'ailleurs confirmé qu'une charge utile avait été mise en orbite. Les paramètres orbitaux de cet objet devraient être connus très rapidement, tout comme le lieu de la retombée des étages, cela permettra de compléter les informations sur le profil de la mission.