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En Europe, plusieurs études ont montré l'intérêt de disposer d'un très petit lanceurpetit lanceur pour lancer de petites charges utiles en orbite afin de compléter l'offre de service d'ArianespaceArianespace. Bien que de nombreuses initiatives aient été amorcées, aucune d'entre elles n'a débouché sur un programme opérationnel, faute de volonté politique forte. Et c'est bien dommage ! En effet, Euroconsult estime que plus de 6.200 petits satellites pourraient être lancés entre 2018 et 2026, contre 890 sur les dix ans passés.
À notre connaissance, en Europe, seuls deux projets sont susceptibles d'aboutir :
- Le projet européen Altaïr (Air Launch space Transportation using an Automated aircraft and an Innovative Rocket), réalisé dans le cadre du programme Horizon 2020 (2014-2020), de la Commission européenne, laquelle souhaite pérenniser l'indépendance de l'accès européen à l'espace pour tout type de mission.
- Bloostar, de la société espagnole Zero2infinity. Ce petit lanceur à trois étages a la particularité inédite de s'élancer dans l'espace depuis un ballon à environ trente kilomètres d'altitude.
La Commission européenne parie aussi sur la jeune star-up espagnole PLD Space, fondée en 2011. Elle vient ainsi de lui octroyer 2 millions d'euros pour l'aider dans son programme de fuséefusée-sonde suborbitale à deux étages (Arion 1) et dans celui d'un petit lanceur à trois étages (Arion 2).
Essai du moteur à propulsion liquide de PLD Space pour son lanceur Arion 2. © PLD Space
Des petits lanceurs européens pour lancer des satellites de petites tailles
PLD Space a aussi reçu le soutien du gouvernement espagnol, qui la finance en partie, et celui de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) qui, en novembre 2016, lui a attribué un contrat pour le développement d'un étage réutilisableétage réutilisable à propulsion liquide dans le cadre du FLPP (Future LauncherLauncher Preparatory Program).
La fusée Arion 1 est conçue pour transporter des charges utiles de 100 à 200 kilogrammes à des altitudes suborbitales tandis qu'Arion 2 sera capable de lancer jusqu'à 150 kilogrammes en orbite terrestre basse.
Le vol d'essai d'Arion 1 est prévu pour le premier trimestre 2019 depuis El Arenosillo, une base de lancement espagnole de fusées-sondes. Ce vol va tester 70 % des technologies qui seront directement appliquées sur Arion 2, dont la propulsion, l'avionique et le système GNC (Guidage, Navigation et Contrôle). Ces deux petits lanceurs seront réutilisables ; ils seront récupérés à l'aide d'un système de parachutesparachutes supersoniques et hypersoniques.
Ce qu’il faut
retenir
- Le nombre croissant de petits et très petits satellites à lancer et l'absence de solutions européennes adaptées pour leur lancement poussent des start-up à développer des lanceurs dédiés à cette gamme de satellites.
- C'est le cas de l'Espagnole PLD Space, qui développe un petit lanceur potentiellement réutilisable (plus précisément, un lanceur suborbital et un autre pour l'orbite basse).
- La Commission européenne vient de lui octroyer une enveloppe de 2 millions d'euros pour mener à terme son programme, dont le premier vol d'essai est prévu dès 2019.