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La sexualité des handicapés est un sujet encore tabou en France. © Noptek
La sexualité des personnes handicapées est un sujet trop souvent frappé de tabou. Jean-Michel Carré, le réalisateur de Sexe, amour et handicap pose une question toute simple : « Comment, lorsque l'on est handicapé moteur, déficient intellectuel ou atteint d'une maladie dégénérative, envisager une relation amoureuse ? Surtout quand, du simple citoyen aux responsables politiques, tous nient ce besoin vital ? » La réponse est nettement moins facile à formuler.
Liberté sexuelle d’un côté, intégration des handicapés de l’autre
« Nous vivons une époque qui déborde de bons sentiments » déplore le réalisateur Jean-Michel Carré. « On parle beaucoup de liberté sexuelle, d'intégration des handicapés. Lorsque les deux sont considérées séparément, cela marche à peu près. Mais lorsqu'elles sont réunies, c'est bien autre chose. Car la sexualité des personnes handicapées reste encore un tabou des plus coriaces ».
Les assistants sexuels interdits en France
Du moins en France. Car en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas comme en Suisse il existe des assistants sexuels. Cette profession un peu particulière est interdite dans l'Hexagone. Or « l'assistant sexuel » est par exemple formé pour aider les couples lourdement handicapés, dans leurs relations sexuelles. Plusieurs associations de handicapés (par exemple « Choisir sa vie ») souhaiteraient l'implanterimplanter en France. Mais d'autres s'y opposent, l'assimilant à une forme de prostitution. Pour l'heure, c'est encore l'avis de la loi française.