Une récente revue Cochrane fait le point sur ce que nous savons concernant la précision diagnostique des tests antigéniques pour le SARS-CoV-2.


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    Bien tester est crucial lors d'une pandémie. Cela permet d'isoler les malades pour éviter d'autres contaminations. Pour cela, il faut des moyens, mais surtout, des tests fiables. En effet, si un test déclare qu'une personne est négative alors qu'elle est positive, d'autres contaminations qui auraient pu être évitées si le test avait donné le bon résultat seront à prévoir. À l'inverse, si un test déclare qu'une personne est positive alors qu'elle est négative, des ressources vont être mobilisées et allouées à cette personne inutilement. 

    Pour faire le tri entre les potentielles erreurs de test à rebours, souvent dues à un prélevèrent défectueux, les tests antigéniquestests antigéniques peuvent être une solution adaptée. Ce sont des tests similaires à ceux qui sont largement déployés pour le dépistage du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) par exemple. Ces tests mesurent la concentration dans votre sang d'anticorps spécifiques d'une maladie donnée (ici, la Covid-19Covid-19) dirigés vers l'agent pathogènepathogène qui cause la maladie (ici, le SARS-CoV-2SARS-CoV-2). Pour évaluer la fiabilité des tests antigéniques, plusieurs études ont donc comparé les résultats desdits tests chez des personnes qui ont contracté la Covid-19 et chez d'autres qui n'ont pas été infectées.

    Les tests sont les plus sensibles 21 jours après le début des premiers symptômes. © jarun011, Adobe Stock
    Les tests sont les plus sensibles 21 jours après le début des premiers symptômes. © jarun011, Adobe Stock

    54 études identifiées

    Les auteurs de cette revue Cochrane ont sélectionné 54 études réalisées principalement en Chine et en Europe. 46 de ces expériences incluaient des patients hospitalisés dont l'infection était soit suspectée soit confirmée. Parmi elles, seulement 29 ont comparé les résultats avec des tests réalisés chez des personnes saines ou chez des personnes qui souffraient d'une autre pathologiepathologie

    Aussi, des détails manquent parfois dans les études comme l'âge et le sexe des participants et le fait que l'infection soit ancienne ou actuelle. C'est un vrai problème de transparence des données qui empêche d'aboutir à des conclusions solidessolides. De même, aucune étude n'a prodigué de tests chez les personnes asymptomatiques

    Une bonne fiabilité 21 jours après les premiers symptômes 

    Finalement, les investigateurs n'ont pris en compte que 38 études qui fournissaient des résultats basés sur le temps écoulé depuis que les gens ont remarqué les premiers symptômes. Dès lors, on constate que la sensibilité des différents tests utilisés, c'est-à-dire leur capacité à donner le résultat correspondant à la « réalité » de l'état du patient, est de 30 % lors de la première semaine, 72 % lors de la deuxième, 91 % lors de la troisième et 96 % lors de la quatrième semaine. La spécificité des différents tests, c'est-à-dire leur capacité à reconnaître l'antigèneantigène associé à la maladie que l'on souhaite détecter, est très satisfaisante, de l'ordre de 98 %.

    Au-delà de 35 jours, trop peu de données sont disponibles pour tirer des conclusions. Et même concernant les résultats avancés dans la revue, les auteurs préviennent des fortes limitations de leur analyse, notamment à cause du peu de patients non hospitalisés inclus dans les études et en raison du manque de précision et du risque de biais de certaines d'entres elles.