L’hiver arrive et quand il fait froid dehors, il nous apparaît tout particulièrement agréable de manger tartiflettes, fondues et autres raclettes. Un régime alimentaire riche en gras qui a nécessairement un impact sur notre organisme. Reste à déterminer lequel ?


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Lorsque les températures descendent, nous dépensons plus d'énergie pour maintenir notre chaleur corporelle à ses 37°. Un constat qui peut nous encourager à manger plus et à manger plus gras, surtout. Pourtant, s'il n'est pas interdit d'augmenter un peu notre consommation de matière grasse en hiver -- lorsque la météo est rude, il faut savoir se faire plaisir --, il est conseillé tout de même de la limiter, comme à n'importe quel moment de l'année.

D'autant que de nos jours, nous sommes peu nombreux à travailler en extérieur, exposés aux intempéries. Nous restons en général au chaud dans nos maisons lorsque le froid arrive. Une vie beaucoup plus économe en énergie humaine qu'auparavant. Ainsi, pour une exposition au froid, même d'une ou deux heures par jour, notre organisme puise d'abord dans ses réserves en sucre pour se réchauffer. Ce n'est qu'après 6 à 7 heures de basses températures que notre corps se tourne vers ses réserves en gras. Penser qu'un corps a besoin de plus de graisses en hiver n'est donc que pure illusion.

Raclettes et tartiflettes ont été imaginées pour nourrir des populations de montagne, particulièrement actives en extérieur. © Jérôme Rommé, Fotolia
Raclettes et tartiflettes ont été imaginées pour nourrir des populations de montagne, particulièrement actives en extérieur. © Jérôme Rommé, Fotolia

Manger équilibré, même en hiver

Rappelons par ailleurs que les lipides -- que l'on trouve dans les aliments gras -- ne sont pas hydrosolubles. Les efforts à fournir par les enzymes de la digestion pour les dégrader et les absorber sont donc plus importants que pour d'autres aliments. La digestion des aliments gras fatigue notre organisme qui, au cœur de l'hiver, n'a pas besoin de ça. Sans parler du fait que les aliments gras sont généralement des aliments ultra transformés. Ils perturbent notre flore intestinale et nous rendent plus vulnérables aux bactéries.

En hiver donc, comme le reste de l'année, il faut... manger équilibré ! Et privilégier les fruits et légumes. Les fruits riches en vitamine C, par exemple, comme le kiwi ou l'orange, ainsi que les fruits secs comme les dattes et les amandes. Côté légumes, les soupes permettent aussi de bien s'hydrater, ce que l'on a tendance à davantage oublier en hiver. On peut ainsi préférer les légumes d'hiver riches en fibres comme les choux, les carottes, les navets ou encore les poireaux. On peut associer les légumes contenant des sucres rapides à ceux contenant des sucres lents. Pour le reste, il demeure important de manger des céréales, complètes de préférence, et des féculents tels que des lentilles, du riz ou des pommes de terre.